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7 mai 2012 : Lannion - François Hollande établit un record pour la gauche

Avec 68,43 % des suffrages, il fait un score supérieur à celui de Royal en 2007.

85,7 % de participation

11 624 des 13 564 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, hier. La participation (85,7 %) a été très légèrement supérieure à celle du 22 avril (85, 2 %) et inférieure à celle de 2007 (87,93 %). Comme il y a quinze jours (90,2 %), c'est au bureau de Beg-Léguer qu'on a le plus voté (91 %). Et, comme pour le premier tour, c'est au bureau n° 1 d'Ar-Santé qu'on a le moins voté, 76,5 % (74,9 % au premier tour). Le nombre de bulletins blancs ou nuls a nettement augmenté passant de 208 (1,80 %) le 22 avril à 578 (4,97 %), hier.

Hollande à Beg-Léguer

François Hollande arrive en tête dans tous les bureaux. En recueillant 7 559 voix, il réalise un meilleur score que Ségolène Royal en 2007 (7 269) et fait le plein de voix de gauche et d'extrême-gauche, qui, au premier tour, pesait 6 778 voix. Il n'a, en revanche, pas recueilli tous les suffrages (1 200) qui s'étaient portés sur François Bayrou au premier tour. C'est au bureau 2 de l'école de Kroaz-Hent qu'il réalise son meilleur score (72,9 %) et au bureau 2 de Savidan, son plus mauvais (60,2 %). De mémoire de militants, jamais un candidat socialiste n'avait réalisé un tel score à Lannion pour une présidentielle.

Sarkozy à Savidan

En obtenant 3 487 voix, le président sortant a fait mieux que les scores cumulés de la droite et de l'extrême-droite au premier tour (3 365 voix). Lui-même en avait obtenu 2 108, Nicolas Dupont-Aignan, 158, et Marine Le Pen, 1 099. Il récupère une partie des 1 200 voix qui s'étaient portées sur François Bayrou. Comme au premier tour, c'est au bureau n° 2 de Savidan qu'il réalise son meilleur score (39,8 %) et à Buhulien (38,6 %). C'est dans ce dernier bureau que Marine Le Pen avait réalisé son pic (15 %) au premier tour.

Erhel : « Le résultat d'une campagne remarquable »

Corinne Erhel, députée (PS), se disait bien évidemment « ravie de cette victoire ». Ravie aussi que le candidat socialiste ait recueilli 71,6 % des voix dans sa commune de Ploulec'h. Plus généralement, pour elle, « c'est le résultat d'une campagne remarquable menée par François Hollande depuis janvier. C'était une vraie campagne de proximité, au porte à porte, sur les marchés, où l'on a senti monter une véritable adhésion des citoyens pour son programme ».

Marquet : « Un succès qu'on attendait depuis longtemps »

Pour Christian Marquet, maire de Lannion, « c'est un succès qu'on attendait depuis très longtemps. C'est un vrai changement. Je suis très satisfait du taux de participation à Lannion. Le résultat est clair, net et sans bavure avec 68,43 % pour François Hollande ». Aujourd'hui, il dit avoir « des attentes au sujet des lois de décentralisation. Notamment la mise en place d'un véritable partenariat entre régions et départements, avec des rôles clairement définis ».

Guégan : « Effaré »

Yannick Guégan, directeur de campagne de Xavier Lec'hvien, candidat UMP aux législatives, s'est dit « effaré » par le résultat obtenu par François Hollande à Lannion, ville dans laquelle il pense n'avoir jamais vu un tel écart entre droite et gauche, quelque que soit le scrutin. « Je m'attendais à un 60/40, pas à un tel score. Je pense que l'anti-sarkozysme a joué à fond dans cette campagne ». Pour lui, « il va y avoir du boulot pour les législatives », mais il veut croire que « les gens vont se rendre compte qu'il ne vaut mieux pas mettre tous les oeufs dans le même panier ».

 

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24 avril 2012 : Présidentielle 2012 - François Hollande vire largement en tête à Lannion

Il devance Nicolas Sarkozy de 20 points, Mélenchon pointe à la troisième place et Bayrou plonge par rapport à son résultat de 2007. Marine Le Pen fait beaucoup mieux que son père.

85,29 % de participation

Ici, la participation est supérieure à la moyenne nationale puisque 85,29 % des 13 565 électeurs inscrits sont venus voter, soit 3 % de moins qu'en 2007. La palme du civisme revient au bureau de vote de Beg-Léguer où l'on enregistre 90,2 % de participation, le chiffre le plus faible est relevé au bureau 11 d'Ar Santé avec 74,9 % de votants.

44,6 % pour Hollande à Woas-Wen

François Hollande arrive en tête dans les dix-sept bureaux de vote et avec 38,83 % des suffrages, il réalise un meilleur score que Ségolène Royal en 2007 (36,42 %). Avec plus de votants, elle avait recueilli 4 285 voix, François Hollande a obtenu 4 412 voix. C'est dans le bureau 7 de Woas-Wen qu'il réalise son meilleur score (44,6 %). Son plus bas de la ville est relevé à Buhulien (33 %).

Sarkozy perd 452 voix

Alors qu'en 2007, c'est François Bayrou qui s'était classé second à Lannion, cette fois c'est Nicolas Sarkozy qui occupe cette place avec 18,55 % des suffrages, soit 2 108 voix. Il y a cinq ans, il avait recueilli 2 470 voix (20,99 %). C'est en centre-ville qu'il réalise son meilleur score au bureau n° 12 de Savidan (26,4 %) devant le bureau de l'hôtel de ville (25,8 %). Il réalise son plus mauvais score à Loguivy (15,7 %).

Mélenchon à Servel

Avec 14,16 % des suffrages, Jean-Luc Mélenchon se classe en troisième position. Avec 1 609 voix, le candidat du Front de gauche multiplie presque par huit le score de Marie-Georges Buffet, la candidate du PC, qui, en 2007, avait recueilli 214 voix. Il est vrai que, cette année-là, l'extrême gauche de Besancenot et Laguiller avaient recueilli 805 voix ; hier, Arthaud et Poutou en ont eu 201. C'est au bureau n° 16 de Servel que Mélenchon réalise son meilleur score avec 17,6 % des suffrages, et au n° 12 de Savidan son plus mauvais (10,8 %).

Bayrou s'effondre

En 2007, François Bayrou était arrivé en deuxième position avec 22,52 % des suffrages (2 650 voix). Hier, il est tombé à 10,56 % avec 1 200 voix. C'est au bureau n° 6 de Kroas-Hent qu'il réalise son meilleur score (14,1 %) et au bureau n° 3 de Pen-an-Ru, son plus mauvais (5,7 %).

Le Pen à Buhulien

Avec 9,67 % des suffrages, Marine Le Pen améliore le score du FN de 2007 puisqu'elle recueille 1 099 voix, alors que son père en avait obtenu 630. C'est à Buhulien qu'elle obtient son meilleur score avec 15 % des suffrages et au bureau n° 6 de Kroas-Hent son plus mauvais (6,3 %).

Joly à Beg-Léguer

La candidate d'EELV recueille 556 voix (4,89 %) et fait mieux que les voix réunies de Voynet et Bové en 2007 (409 voix). C'est à Beg-Léguer qu'elle fait son meilleur score (7,6 %) et au bureau n° 10 de Woas-Wen son plus mauvais (2,2 %).

Tous les résultats de l'Ouest sur www.ouest-france.fr/presidentielle2012

 

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27 mars 2012 : Conseil municipal Lannion - Les dissidents rentrent dans le rang

Il s'était désolidarisé de la position de la commune sur la réforme territoriale : Denis Mer ne représentera plus la ville dans les négociations avec LTA. Pierre Gouzi non plus.

« Des accords ont été pris pour que Denis Mer n'intervienne plus, sur le fond comme sur la forme, dans les débats concernant la réforme territoriale. Il s'agit là d'une situation exceptionnelle qui tient compte de la forte implication de Denis Mer dans la construction de l'intercommunalité ces dernières années. » Il est un peu plus de 19 h, hier soir, quand, au conseil municipal, le maire, Christian Marquet, livre l'information. Son adjoint n'est pas là car « Denis est absent pour raisons de santé », mais il « aura l'occasion de s'exprimer lors du prochain conseil pour cette clarification qui permet de rétablir l'autorité du maire et de réaffirmer son soutien à notre majorité municipale ».

Le premier magistrat vient ainsi de clore le chapitre de la dissidence au sein de sa majorité sur le dossier de l'intercommunalité. Un dossier qui avait vu Denis Mer refuser de voter la motion sur la réforme territoriale adoptée par le conseil, en février dernier (Ouest-France du 12 février). Sa prise de position avait suscité quelques remous au sein du PS, Pierre Jagoret et Alain Gouriou, les anciens députés-maires de la ville, lui ayant même demandé de démissionner. Finalement, Denis Mer, qui est aussi premier vice-président de Lannion-Trégor agglomération (LTA), est rentré dans le rang.

Prétexte

Tout comme Pierre Gouzi, maire-adjoint aux travaux et vice-président de LTA. Lors du conseil municipal de février, il avait quitté la séance au moment du vote sur la motion, en laissant le maire voter pour lui. Hier soir, il a lui aussi annoncé qu'il se retirait « de toutes les réunions de LTA portant sur la réforme des collectivités (comité de suivi, comité de pilotage, séance plénière) ainsi que sur tout dossier où une divergence existerait entre la ville de Lannion et LTA », tout en restant « le porte-parole de la ville dans toutes les autres instances de LTA ».

Comment en est-on arrivé à ces différentes mises au point ? Il fallait un prétexte et Pierre Gouzi l'a trouvé par le biais d'une réponse à Yannick Guégan, conseiller municipal d'opposition. Celui-ci, ardent opposant à la fusion, avait tenu des propos peu amènes à son endroit. Pour Pierre Gouzi, il s'agissait de propos « inacceptables et tendancieux » qui laissait « entendre un choix délibéré de division de ma part vis-à-vis du maire ». Ce qui, pour lui, est contraire à la réalité. « Je n'ai jamais pris position contre les intérêts de Lannion et de ses concitoyens que ce soit en conseil municipal ou en conseil communautaire et j'ai toujours voté dans le même sens que mon groupe politique. Je suis avant tout élu de Lannion, respectueux des positions du maire et de la majorité municipale que je représente loyalement dans toutes les délégations qui m'ont été confiées, y compris à LTA. »

Les élus de droite quittent la séance

Plutôt que de voir, à nouveau, sa loyauté mise en cause, il a donc choisi de se mettre en retrait dans les négociations avec l'agglo. Et de mettre ainsi terme aux commentaires sur les dissensions internes. Comme l'a noté Christian Marquet, « les événements politiques des dernières semaines, concernant les positions de Denis Mer et Pierre Gouzi, ont été éprouvants et n'ont pas grandi l'image de notre majorité municipale ». Reste que « la décision que j'ai prise l'a été sur la base d'une réflexion et d'un échange approfondi avec Denis Mer et Pierre Gouzi. À l'avenir, si cela devait se reproduire, je ne pourrais l'accepter et prendrais les décisions qui s'imposent ».

Yannick Guégan a quant à lui voulu répondre à Pierre Gouzi, le maire ne lui en a pas laissé l'occasion, ou en tout cas pas suffisamment de temps de son point de vue. Les trois élus de droite ont donc quitté la séance et n'ont pas participé au conseil municipal.

Loïc BEAUVERGER.

 

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9 mars 2012 : Les communistes ne ferment pas la porte à des ministères - Le PCF dira après les législatives s'il rejoindra un gouvernement de gauche, en cas d'élection de François Hollande

Les communistes vont-ils rejoindre le gouvernement si François Hollande était élu ? La décision sera prise après les législatives, a répondu le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, interrogé par France 2.

Mais "on n'en est pas là, on se bat pour une nouvelle majorité politique de gauche". Cependant "quand on va à une élection aussi importante que celle-là, c'est parce que nous ambitionnons de gouverner". "On n'a pas envie, en revanche, de se rallier à une politique d'austérité, fût-elle de gauche", a ajouté le patron du PCF. Il a observé que "la majorité politique se dessinera dans les élections législatives".

Jeau-Luc Mélenchon, qui grimpe dans les sondages, a déjà déclaré qu'il n'irait pas dans un gouvernement de François "Hollandréou", allusion à l'ancien Premier ministre grec.

 

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3 mars 2012 : PS et intercommunalité, « Il faut que ça se calme » - Lannion

Il faut à tout prix calmer le jeu et cesser d'étaler les divisions au grand jour. C'est le message qu'essaye de faire passer la fédération départementale du PS auprès des élus socialistes trégorrois qui se déchirent sur le dossier de l'intercommunalité (Ouest-France des 12, 13 février et 2 mars).

Thierry Burlot, le secrétaire fédéral, leur a d'ailleurs adressé, jeudi, un courrier en ce sens et il compte le rappeler la semaine prochaine au conseil fédéral. Contacté, jeudi soir, il rappelle que, sur le fond, les députés socialistes ont voté contre la loi de décembre 2010 portant sur la réforme territoriale. Et qu'il faut maintenant attendre la mise en oeuvre d'une nouvelle loi qui pourrait être adoptée si François Hollande gagnait l'élection présidentielle.

Pour le reste, il estime qu'il est « plus que temps d'arrêter cette affaire » dans le Trégor. Il reconnaît que les deux parties ont « des arguments recevables », que le « débat est légitime » mais qu'il doit être mené « dans la sérénité ». Il admet qu'il existe bien « un problème de personnes », qu'il faudrait notamment que Christian Marquet et Joël Le Jeune réussissent à « se parler », mais ça n'est pas le cas.

Dans Le Trégor du jeudi 1er mars, l'ancien député-maire Alain Gouriou dénonçait la "trahison" de Denis Mer vis-àvis du Maire, de la majorité municipale et des électeurs, suite au vote négatif de celui-ci sur la motion portant sur l'intercommulatité à "marche forcée" menée par le président de LTA.

 

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22 février 2012 : Les adjoints au maire qui se désolidarisent « ont perdu leur crédibilité »

Yannick Guégan, chef de file de l'opposition UMP reste choqué par la tournure qu'a pris le dernier conseil municipal de Lannion. Le maire proposait une motion « pour convaincre le président de la Communauté d'agglomération de ne pas aller en marche forcée » dans le projet de fusion avec les communautés de communes avec Beg ar C'hra et Centre-Trégor. « Quelle ne fut pas notre surprise de voir d'abord Pierre Gouzi, adjoint et vice-président de LTA quitter la séance sans explication, avant le vote. Puis ce fut au tour de Denis Mer, adjoint, de lire une explication de vote contre la motion, montrant ainsi clairement qu'en tant que vice-président lui aussi, de LTA, il se rangeait définitivement du côté de Joël Le Jeune. »

« Ce fut ensuite au tour de Claudine Féjean, adjointe et aussi vice-présidente de LTA, d'exprimer de façon très alambiquée qu'elle voterait aussi contre la motion du maire, rappelle Yannick Guégan. Personne dans cette affaire n'ignore que la stratégie du maire et celle du président de LTA sont radicalement différentes. Lorsque l'on fait partie d'une équipe majoritaire dans une ville comme Lannion, on doit « soutenir » son 1 er magistrat, et cela avec d'autant plus de solidarité que l'on est adjoint. Ces trois adjoints ont fait le choix de la division au sein de l'équipe du maire et se sont publiquement rangés du côté de LTA. Ils ont choisi de protéger leur poste de vice-président... » regrette l'élu.

« Il est vrai que les indemnités de fonction sont plus intéressantes. Ce précédent pose une vraie question de déontologie. Ces adjoints ont perdu leur crédibilité dans leur mission au service de la ville, ils devraient eux-mêmes en tirer toutes les conséquences. »

 

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14 février 2012 : Le revenu des grands patrons en forte hausse

Au coeur de la crise, y a quand même des bonnes nouvelles : la rémunération moyenne des dirigeants du Cac 40 a augmenté de 34% en 2010. Ouf !

La rémunération moyenne des dirigeants des grandes entreprises de l'indice boursier français CAC 40 a fait un bond de 34% en 2010, à 4,11 millions d'euros, après trois années consécutives de baisse, révèle le cabinet Proxinvest. Le record avait été battu en 2006: actions et obligations comprises, nos grands dirigeants avaient gagné en moyenne 5,7 millions en 2006.

Voici le palmarès des dirigeants français les mieux payés. Ils sont onze à dépasser le plafond de Proxinvest de 240 Smics par an (4,6 millions d'euros) : en tête Jean-Paul Agon de L'Oréal (10,7 millions d'euros), le patron de LVMH Bernard Arnault (9,7 millions d'euros) et Carlos Ghosn (Renault, 9,7 millions d'euros). Les suivants sont Bernard Charlès (Dassault Systèmes: 9,5 millions), Franck Riboud (Danone: 7,7 millions), Maurice Levy (Publicis: 6,2 millions), Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis: 6,1 millions). Arnaud Lagardère, de Lagardère SCA, a une rémunération totale de 4,9 millions d'euros, tout comme Henri de Castries d'AXA. Lars Olofsson, patron de Carrefour, affiche 4,8 millions d'euros.

J'ai beau savoir que prendre aux riches ne donne pas à manger aux pauvres, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a un lien entre les deux. Cherchez bien ...

Michel Urvoy

 

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13 février 2012 : Fusion-implosion, un cas de conscience ? - Lannion

Comme nous l'expliquions dimanche, la fusion intercommunale a fait des vagues au conseil de Lannion.

Analyse

La motion de vendredi soir, au conseil municipal, n'était pas anti-fusion mais demandait à ce que l'on prenne le temps. Le conseil l'a adoptée très largement (28 voix), malgré le vote contre de Denis Mer, adjoint au maire, vice-président de l'agglo. Et le refus de vote des trois élus PC dont l'adjointe de la majorité, Claudine Féjean. Même si les explications de cette dernière ont paru un peu nébuleuses, on a cru comprendre qu'elle est opposée au principe même de la réforme territoriale et donc à la mise en place d'un quelconque calendrier.
Denis Mer, lui, est très pro-fusion et donc très contre-motion. Et ça n'est pas le premier élu venu ! Conseiller général, ex-premier adjoint au maire, premier vice-président de Lannion-Trégor-agglomération dont il a aussi été président, il est plus qu'un simple militant du PS local où certains commencent sans doute à se poser des questions.
Denis Mer a ses convictions et ne vote pas comme un seul homme, en tout cas pas comme la grande majorité du conseil. C'est son droit et l'exercice bien qu'assez inédit à Lannion montre au moins que tout n'est pas ficelé dans le secret des réunions de commissions ou de partis. Ouf !

Représentatifs ?

Là n'est pas vraiment le problème. C'est surtout de savoir si sa position est tenable dans les fonctions qu'il occupe à l'agglo : représentant de la ville dans le comité qui travaille toutes les semaines à la fusion. Sachant que l'autre élu lannionnais de ce même groupe de travail est Pierre Gouzi, lui aussi adjoint... Et que ce dernier n'a pas voté contre la motion, mais qu'il s'est mis entre parenthèses vendredi soir en sortant comme « par hasard ? » au moment du vote et en donnant pouvoir au maire. Denis Mer (et peut-être Pierre Gouzi) peuvent-ils après cela s'estimer représentatifs de l'opinion lannionnaise sur l'épineux dossier de la fusion ? Personne n'a évoqué ce hiatus, donc pour l'instant, mystère ...

Sylvie Ribot

 

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7 janvier 2012 : Marquet-Le Jeune. Des voeux brouillés - Lannion

Leurs voeux communs n'ont pas masqué leur conflit. Hier soir, le président de l'Agglo a longuement défendu la fusion intercommunale, un « sujet polémique » qui ne devait pas être abordé, selon le maire de Lannion.

C'était un voeu pieux, d'imaginer que la réforme territoriale ne s'inviterait pas à la cérémonie des voeux. Hier soir, le conflit entre Christian Marquet, maire de Lannion, et Joël Le Jeune, président de l'Agglo, a éclaboussé leurs voeux communs.

Un pacte, quel pacte ?

Les deux hommes s'étaient-ils mis d'accord pour ne pas évoquer leurs désaccords ? Avaient-ils conclu un « pacte de non-agression », comme l'affirmaient les élus lannionnais ? « On avait dit qu'on ne parlait pas des sujets polémiques », assurait Christian Marquet, après les discours. « Il n'y avait pas de pacte. J'ai parlé de l'Agglo, il a parlé de la ville. Je suis libre de parler de ce que je veux », rétorquait Joël Le Jeune. S'exprimant le premier, le président de l'Agglo a consacré près de la moitié de son intervention à cette fameuse réforme territoriale, et au projet de fusion avec Beg ar C'hra et Centre-Trégor, qu'il appelle plus que jamais de ses voeux.

« Ne ratons pas cette opportunité »

« Je me suis personnellement peu exprimé publiquement. Je me suis davantage consacré à un travail collectif, avec tous les gens de bonne volonté, qui veulent faire réussir le Trégor, en modernisant son organisation territoriale », a déclaré le président de l'Agglo. Lequel semblait déjà engagé dans sa grande entreprise de conviction, pour laquelle il a promis de prendre son bâton de pèlerin auprès des élus locaux. « Croyez-vous que chaque commune, chaque groupement de quelques communes pourra répondre aux aspirations de la population ? Non, estime Joël Le Jeune. Ne ratons pas cette opportunité. Les autres territoires, eux, n'attendent pas. »

« Je respecterai mon engagement »

Lorsque Christian Marquet a pris la parole, à la suite, il n'a pas plongé tout de suite dans ses notes. « Certains vont être déçus ou vont être surpris. Je ne parlerai pas de la réforme territoriale ce soir. Les voeux sont une soirée de convivialité. Un engagement avait été pris de ne pas parler des sujets qui font débat. Je respecterai l'engagement que j'ai pris», a déclaré le maire de Lannion, jetant un certain froid. Et il s'y est tenu, sauf à voir dans l'une de ses dernières phrases une critique du fonctionnement intercommunal : « il faut que soit forte la démocratie de proximité, c'est-à-dire la démocratie communale issue du suffrage universel direct ». Montés ensemble à la tribune, les deux hommes en sont descendus chacun de leur côté. Et Joël Le Jeune n'a pas caché son interrogation sur « les limites de l'exercice » des voeux communs, qui ont du plomb dans l'aile pour 2013.

Anjela Duval et Saint-Exupéry

Le président de l'Agglo a choisi de conclure son discours, en breton, sur des vers d'Anjela Duval, « qui a vécu sa vie au Vieux-Marché, vous savez du côté de Beg ar C'hra ». Des vers qui disent : « que le printemps vous soit une promesse, l'été une victoire, l'automne une douceur et l'hiver, une paix ». Christian Marquet, lui, préfère Saint-Exupéry et le Petit Prince. « On ne voit bien qu'avec le coeur car l'essentiel est invisible pour les yeux. » Ce qui s'est passé hier était-il essentiel ? En tout cas, il était très visible pour les voeux.

Jean-Luc Le Roux

 

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7 janvier 2012 : Législatives à Saint-Brieuc. Jean-François Philippe, candidat du Front de gauche

Jean-François Philippe a officiellement présenté sa candidature aux législatives en fin de matinée, ce samedi.

Jusqu’à présent les candidats organisent des point-presses pour annoncer leur candidature. Lui, c’est devant environ 300 militants et sympathisants réunis à la salle bagatelle de Plérin qu’il s’est présenté.

Jean-François Philippe, 60 ans, retraité de la banque, sera le candidat du Front de gauche. Il s’était déjà présenté aux dernières cantonales à Langueux. Maire adjoint à Hillion, cet élu communiste avait décroché 15,81 % des suffrages. Avec ce score « encourageant », il est convaincu de pouvoir « rassembler largement » pour les législatives pour battre la droite de Sarkozy.

Sa suppléante a également été désignée : il s’agit de Marie-Françoise Duplenne, 55 ans, retraitée de l’Education nationale, adjointe au maire de Ploufragan, en charge des solidarités et du développement social.

 

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6 janvier 2012 : Fusion (LTA, Beg ar C'hra, Centre-Trégor), EELV préfère la sagesse à l'hyperactivité

Les élus EELV (Europe écologie les Verts) du Trégor ont apprécié que le périmètre ne soit pas forcément fixé fin 2011 sur la fusion des communautés de communes. « La sagesse de la CDCI (commission départementale de coopération intercommunale) a eu raison de l'hyperactivité d'une minorité, dans ce dossier difficile qui nécessite au minimum du temps pour un vrai débat démocratique. Nous nous réjouissons également que Perros-Guirec trouve sa place dans la communauté d'agglomération de LTA où elle viendra consolider un ensemble urbain cohérent. »

Les verts notent toutefois que les intercommunalités « ont connu un développement accéléré depuis quelques années, mais demeurent méconnues de la majorité des citoyens. Ce décalage entre une institution sans cesse plus puissante, sur des dossiers techniquement complexes et sa faible appropriation démocratique, constitue en soi un problème dont la résolution aurait dû guider la Réforme territoriale ».

« Si cette réforme propose une meilleure désignation des conseillers communautaires par le suffrage direct, en revanche, elle en diminue le nombre, poursuivent-ils. Avec moins d'élus pour un périmètre plus grand et des compétences plus nombreuses, la fusion proposée consacre un recul du politique sur les questions locales ». EELV prône « la clarté » et la « transparence ». « En attendant une réorganisation qui respecte ces principes, nous pouvons dès à présent mettre en place les coopérations économiques adéquates avec les communautés voisines de LTA. »

 

Le Monde diplomatique

28 décembre 2011 : Génocide arménien - Une loi électoraliste et discutable

Le 22 décembre 2011, quelques mois avant que s’ouvre un cycle électoral en France (élection présidentielle puis élections législatives), l’Assemblée nationale a voté un texte réprimant la négation des massacres d’Arméniens commis en 1915 dans l’empire ottoman. Dix ans plus tôt, en janvier 2001, le Parlement français avait qualifié ces massacres de génocide.

Le vote qui vient d’intervenir, appuyé par le président de la République Nicolas Sarkozy mais pas par son ministre des affaires étrangères Alain Juppé, a aussitôt ouvert une crise entre Paris et Ankara. Il n’aura néanmoins force de loi qu’une fois adopté par le Sénat, un vote qui pourrait ne pas intervenir de sitôt.

La réalité des massacres n’est pas contestable ; ceux-ci suscitent même depuis longtemps un débat dans la société turque. Ce qui paraît plus discutable, en revanche, c’est l’enrôlement de la justice pénale française par des députés en campagne électorale afin d’écrire l’histoire d’un autre pays et d’un autre peuple.

Génocide turc en Arménie, affirment les parlementaires français ; génocide français en Algérie, a répliqué sur-le-champ le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan : cette polémique, qui a de nombreuses explications politiques et qui entraînera peut-être des conséquences commerciales et diplomatiques, n’apporte rigoureusement rien à notre connaissance du passé. Dans un pays démocratique, une majorité parlementaire a mandat de faire la loi, pas d’écrire l’histoire.

 

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22 décembre 2011 : Les partenaires sociaux cherchent à faciliter le recours au chômage partiel. Des réformes plus structurelles pourraient être évoquées

Nicolas Sarkozy va rencontrer les responsables syndicaux et patronaux à l'Élysée, le 18 janvier, pour parler des moyens de lutter contre le chômage.

Nicolas Sarkozy l'a annoncé dans son discours de Toulon le 1er décembre : il y aura un sommet sur l'emploi à l'Élysée le 18 janvier. Alors que le chômage frôle les 10 % de la population active, le président sait qu'il joue en partie sa réélection sur le sujet. D'où la nécessité d'aboutir à des mesures concrètes, et d'application rapide. Elles pourraient tourner autour de l'idée de flexibiliser le temps de travail.

Un consensus semble en effet se dessiner entre les partenaires sociaux sur la nécessité de faciliter le recours au chômage partiel, même si, pour l'instant, aucune hausse de la demande des entreprises n'est encore observée du côté de l'Inspection du travail chargée d'accorder les autorisations, insiste le Medef.

Mieux suivre et indemniser les précaires

Cette solution a fait ses preuves en 2009 en France, mais a surtout été utilisée en Allemagne pour éviter les licenciements en période de crise. Elle permet de maintenir les compétences au sein de l'entreprise pour mieux rebondir au moment de la reprise.

Mais si le principe fait consensus, le diable se cache dans les détails. La CGT propose d'abaisser le coût du recours au chômage partiel pour l'employeur en le faisant financer par un fonds abondé par les entreprises (via une hausse des cotisations patronales) et par l'État, grâce à la suppression d'une partie des heures supplémentaires défiscalisées. Une solution catégoriquement rejetée par le Medef, soucieux de ne pas alourdir la charge des entreprises. La question devrait être de nouveau évoquée lors d'une prochaine réunion entre patronat et syndicats le 6 janvier.

Lors d'une seconde réunion, le 13 janvier, les partenaires sociaux discuteront également de la façon de faire profiter les jeunes en fin de CDD ou de mission d'intérim d'un dispositif dédié aux licenciés économiques, le contrat de sécurisation des parcours. Cette disposition prévoit une indemnisation de 80 % du salaire net pour les salariés dans l'entreprise depuis plus d'un an, ainsi qu'un accompagnement renforcé et personnalisé pendant 12 mois à Pôle emploi.

L'enjeu de la compétitivité

Mais le président pourrait être tenté de lancer d'autres chantiers, plus structurels. "Il faudra avoir le courage d'affronter les grandes questions et de lever les tabous sur les freins à la compétitivité française", a ainsi prévenu Nicolas Sarkozy à Toulon.

Il pourrait bien s'appuyer pour cela sur une proposition de la branche métallurgie du patronat. L'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) propose de développer des accords compétitivité-emploi. Le principe est simple : négocier avec les représentants du personnel une flexibilité accrue des salariés, en échange de garanties pour l'emploi ou sur les investissements. Actuellement, les accords de ce type ne s'imposent en effet pas automatiquement à tous les salariés de l'entreprise concernée.

Cette piste a le mérite d'aller (encore une fois) dans le sens d'une convergence avec nos voisins d'outre-Rhin. Raymond Soubie, ancien conseiller social de l'Élysée, n'y voit que des avantages. "Regardez ce qui s'est fait en Allemagne. Depuis 2004, des accords sociaux ont été conclus, qui portent tout à la fois sur les salaires, l'emploi et le temps de travail, afin de restaurer la compétitivité par le consensus. Les salariés obtiennent des garanties sur une partie de ces sujets, en échange de concessions sur d'autres", a-t-il déclaré, dans une interview au Journal du dimanche du 11 décembre.

Les syndicats, pas enthousiastes

Xavier Bertrand s'est lui aussi prononcé en faveur de ce principe dans une interview accordée au Monde de jeudi : "Les accords compétitivité-emploi peuvent être une voie d'avenir", a réaffirmé le ministre du Travail. Celui qui s'est opposé, à l'UMP, à la proposition de remise en cause des 35 heures y voit un bon moyen de "sortir de l'esprit des 35 heures sans faire payer de nouveau la facture aux ouvriers et aux salariés", même s'il reconnaît qu'il sera difficile de passer à l'action avant la présidentielle.

Les syndicats, eux, préfèrent se concentrer sur les mesures d'urgence. "Nous refusons de parler des réformes structurelles du marché du travail, car il n'y a pas assez de temps avant les élections", fait valoir Marcel Grignard pour la CFDT. Une telle évolution du droit du travail "ne se fait pas en trois coups de cuillère à pot", explique le syndicaliste. Car les accords compétitivité-emploi nécessitent de "donner plus de marge de manoeuvre à la négociation collective dans les entreprises". Ce qui suppose aussi de "définir ce qui relève des négociations d'entreprises, de branches et interprofessionnelles", explique-t-il.

La CGT, elle, est tout à fait opposée au principe, considéré comme un véritable chantage à l'emploi. On comprend pourquoi : en période de crise, cela revient à troquer le maintien de l'emploi contre une stagnation des salaires. Voire une baisse.

 

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22 décembre 2011 : Fusion, urgence ou ... urgence d'attendre ? - Lannion

L'intercommunalité s'est invitée au menu du conseil d'agglo. Si Joël Le Jeune, président, veut aller vite en besogne, les Lannionnais, eux, préfèrent y aller mollo. Sans calendrier.

La polémique

La fusion des communautés de communes (LTA, Beg ar C'hra, Centre-Trégor) n'était pas à l'ordre du jour, mardi, à l'agglo. Et pourtant... Joël Le Jeune précisant d'entrée que « le 20 décembre est le lendemain du 19 », il a rendu compte de la réunion qui s'est tenue la veille à la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI). Il a profité de l'occasion pour relire son intervention de lundi soir.

Pour lui, adepte d'une fusion rapide, celle-ci peut constituer « une opportunité pour se renforcer et se développer ». Il reconnaît que durant 2011, « les communes se sont exprimées de façon confuse, en méconnaissance de cause et dans des délais inacceptables. Mais elles ont exprimé quasi unanimement leur souhait de travailler sur un projet de territoire, confirmant la pertinence du périmètre proposé. Quelques mois sont encore nécessaires pour y arriver. »

Périmètre au 2 e trimestre

Son calendrier va en effet assez vite en besogne : les communes se prononceraient sur un périmètre au 2 e trimestre. S'il est retenu par « une majorité de communes », il sera proposé à la CDCI (majorité des 2/3). L'arrêté de périmètre serait ensuite pris au plus tard le 31 décembre 2012. « Les communes auront trois mois pour délibérer définitivement. Elles auront le dernier mot », assure Joël Le Jeune. Et si certains ne savent pas si la fusion débouchera, lui y croit dur comme fer. « Nous voulons mettre en ordre de marche notre communauté élargie en 2014. Il est de l'intérêt supérieur de nous unir, à l'échelle d'un bassin de vie dont nous mesurons peut-être mieux, dans les petites communes, qu'il est le nôtre. Nous ne pouvons réussir qu'ensemble, autour de notre ville-centre, Lannion. » Est-ce à dire que Lannion ne serait pas consciente de l'enjeu ?

Dans l'assistance, ça flotte un peu. Les élus lannionnais sont pris de court. Surtout qu'en l'absence du maire, Christian Marquet, ils n'ont pas le texte de son intervention de lundi soir. Isabelle Métayer rappelle tout de même que « depuis le début, le conseil communautaire a été tenu à l'écart de cette réflexion. Que Perros (l'autre poids lourd du territoire) n'ait pas été associé aux travaux, c'est aberrant. » Son collègue Jakez Gicquel embraye : « Quand les communes ont dit d'accord pour travailler, ça ne validait pas le périmètre... » Paul Brulin, élu PC de Trédrez-Locquémeau, met un bémol : « Cette fusion est un saut qu'on n'est pas obligé de partager. Il y a d'autres alternatives possibles. » Ce sera le seul moment où Joël Le Jeune mettra de l'eau dans son vin. « C'est vrai qu'il y a d'autres solutions possibles. Il y a tout à prendre en compte quand on parlera des finances. »

« Peu démocratiques »

Hier matin, ayant appris que la fusion avait fait l'objet de débats, Christian Marquet a transmis à la presse son discours de lundi soir. Il s'y est à nouveau inquiété « des problèmes de compétences, de gouvernance... J'insiste sur les méthodes peu démocratiques qui ont prévalu aux travaux que les 3 présidents concernés (Joël Le Jeune, Maurice Offret, Gildas Le Troadec) ont conduits. Ni le maire de Lannion, ni le maire de Perros-Guirec n'ont participé aux réunions de travail alors qu'ils représentent à eux seuls, les locomotives économiques et touristiques du Trégor, ainsi que la moitié de la population de LTA et près de 40 % de la population du périmètre proposé par le préfet ».

« D'autres projets sont possibles et souhaités par de nombreux élus, comme l'illustre le souhait de la majorité des élus de Centre Trégor d'étudier un rapprochement avec la communauté de Bégard, ou d'autres rapprochements pour certaines communes du sud de Beg ar C'hra ». Il a conclu en disant qu'il n'est « plus possible de subir en 2012 la marche forcée qui nous a été imposée en 2011. Je demande le retrait de toute mention à un calendrier contraint. » Ce qui permettrait, entre autres, de faire entrer le débat dans les prochaines campagnes municipales.

 

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15 décembre 2011 : A Londres, prendre le métro est devenu un luxe

Selon une enquête, les bas revenus ne peuvent plus se payer tickets ni abonnements. Ils s’entassent donc dans les bus, moins chers mais moins pratiques.

La prochaine fois que vous prendrez le métro à Londres, regardez autour de vous. Si vous trouvez qu’il y a de plus en plus de cadres supérieurs blancs, vous ne vous trompez pas. Selon les derniers chiffres de Transport for London [TfL : régie des transports en commun de Londres], descendre les escalators du métro revient à gravir une marche dans l’échelle sociale. D’après cette étude, la fracture sociale s’agrandit dans notre ville. Tandis que les plus riches se rendent rapidement à leur travail en métro, les plus pauvres et les membres des minorités ethniques sont contraints de prendre le bus. Et la situation empire : en 2003, les Londoniens à bas revenus représentaient 28 % des usagers du métro. En 2009, ce chiffre est descendu à 22 % – contre 37 % des usagers du bus.

4,6 euros le ticket

Il est difficile de ne pas faire le lien avec le prix des billets (un aller simple en métro en zone 1 coûte désormais 4 livres [4,60 euros]). Fin novembre, j’ai rencontré des agents de nettoyage et des serveurs de restaurant qui n’ont plus les moyens de prendre le métro dans leur ville. Ils s’entassent donc dans les bus, d’utilisation beaucoup plus problématique. Prenons Elena, par exemple. Cette femme de ménage colombienne travaille pour 6,08 livres [7,09 euros] l’heure. Elle cumule deux emplois à temps partiel. Comme elle n’a pas accès au métro ni au train, elle doit quitter sa maison du nord de Londres à 5 heures du matin. Avec une foule d’autres travailleurs au salaire minimum, elle prend une longue série de bus avant même le lever du jour. Comme elle doit se rendre d’un emploi à l’autre, elle passe près de cinq heures par jour dans les transports pour six heures de travail. Elena paie sa carte mensuelle de bus 68,40 livres [80 euros]. Si elle devait prendre une carte bus-métro, cela lui coûterait 106 livres [123 euros], soit environ le cinquième de son salaire mensuel net. Le maire de Londres, Boris Johnson, ne semble pas voir où est le problème. Depuis son élection [en 2008], le prix d’une carte bus-métro hebdomadaire 4 zones a augmenté de 23 %.

Enquête suspendue

Le fait d’être obligé de prendre le bus cause également de gros problèmes aux familles. Alberto, lui aussi agent de nettoyage, nous raconte que sa fille et sa femme doivent partir de la maison à 5 heures du matin. Sa fille attend que l’école ouvre en lisant sur le lieu de travail de sa mère et y arrive toujours fatiguée. Pendant ce temps, Alberto effectue son angoissant trajet dans Londres. S’il rate l’un de ses bus ou s’endort, il risque d’être licencié. “Le prix des transports s’envole, mais le salaire n’augmente jamais, constate-t-il. Il faut se battre pour avoir une augmentation. La situation empire toujours davantage.”

Les conséquences sont également économiques. Si les transports sont le poumon de l’économie londonienne, on sait aussi que certains travailleurs comme Elena refusent des emplois parce que le trajet leur coûterait trop cher.

Ce métro sélectif était déjà visible à l’époque où Ken Livingstone était maire [2000-2008], mais ce n’est que maintenant que celui-ci réfléchit à des mesures pour endiguer la tendance. S’il est à nouveau élu en 2012, il promet d’abaisser les tarifs de 5 % et de les geler jusqu’en 2013. Quant à l’actuel maire de Londres, Boris Johnson, on ignore les conséquences que sa réélection pourrait avoir. Sous son mandat, TfL a suspendu l’enquête sur les usagers du métro jusqu’à nouvel ordre : une mesure qui permet de faire des économies… et d’étouffer les mauvaises nouvelles.

RAPPEL : Cher péage

Si voyager en métro à Londres est de plus en plus coûteux, circuler dans la ville l’est aussi. Le péage urbain de Londres (London Congestion Charge), institué en 2003, taxe les voitures – à l’exception des ambulances, taxis et camions de pompiers – qui entrent et circulent dans le centre-ville de 7 heures à 18 heures du lundi au vendredi, sur une zone de 21 km2 délimitée par le périphérique. Le forfait pour la journée s’élève 9,50 euros.

 

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15 décembre 2011 : Isabelle Métayer explique son vote au SCOT

Isabelle Métayer, élue écologiste de Lannion et membre du comité syndical du Scot (Schéma de cohérence territoriale) a voté le projet arrêté par le Scot, la semaine passée. Elle s'en explique, consciente que certains peuvent s'interroger vu que le Scot s'affiche pour la rocade Sud.

« Ce travail [entre élus] se traduit par un gros document, très riche, qui contient des prescriptions, c'est-à-dire des choses obligatoires. Ces prescriptions sont assez peu nombreuses... Certaines vont dans le bon sens : la volonté d'économiser le foncier se traduit par des densités minimales pour l'habitat. De même, l'interdiction des petits commerces en périphérie est le seul moyen de maintenir une dynamique des bourgs et des villes.

« Le chapitre des déplacements, en revanche, n'a pas fait l'objet d'un diagnostic sérieux en dépit de demandes réitérées (pas d'enquête spécifique digne de ce nom, sinon les données de l'Insee sur les mouvements domicile-travail, qui sont loin de représenter la majorité des déplacements de nos jours). Malgré ce manque de matière, des décisions routières sont prises (une rocade sud, des déviations de Ploubezre et Plouaret) mais aucun plan de développement pour les transports collectifs n'est construit », déplore l'élue.

 

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28 novembre 2011 : Mélenchon à la fête de l'Huma. « Impliquez-vous ! »

Ils sont venus en nombre pour un dimanche de campagne à Lanester. Drapeaux rouges et poings levés, la perspective de nouvelles joutes électorales et surtout la présence de Jean-Luc Mélenchon ont mobilisé les militants à la fête de l'Huma Bretagne. L'ancien socialiste, désormais candidat du Frontde gauche à l'élection présidentielle, a été adoubé sans réserve par les communistesbretons. Seuls ceux qui s'attendaient à quelques piques adressées au parti de la rose sont restés sur leur faim. Tout au plus a-t-il raillé «la pagaille» au PS et chez les Verts, coupables d'avoir d'abord recherché des accords électoraux avant un programme commun et le rassemblement.

« Une révolution citoyenne »

L'inverse du Front de gauche déjà en ordre de marche pour l'échéance d'avril. « Ce ne sera pas seulement une élection. Ce sera une révolution citoyenne », affirme Jean-Luc Mélenchon. « L'économie doit être au service de l'Humanité et non le contraire. En disant l'humain d'abord, nous passons peut-être pour des Bisounours mais des Bisounours révolutionnaires ! ».

« La dette ne sert qu'à faire peur »
Sa première cible : le « G2 Merkozy qui irrite tout le monde en Europe » et défend une politique d'austérité. « La dette souveraine ne sert qu'à faire peur. Elle représente à peine 12,5% de ce que nous allons produire ces prochaines années ». À rebours des politiques appliqués par les gouvernements européens, le candidat du Front de gauche prône une politique publique volontariste. « Si la dépense publique se contracte, ce sont les recettes qui diminuent. La politique d'austérité ne mène qu'au chaos et au désordre », affirme-t-il. Mais comment faire entendre sa différence ? Comment donner un large écho à son programme « anticapitaliste mais réaliste » ? Il compte sur les militants pour faire reculer la résignation, repousser la peur. « Dites aux gens, si vous faites les moutons, vous serez tondus ! ». Quand d'autres invitent à l'indignation, Jean-Luc Mélenchon appelle ses troupes à monter au front dès à présent. « Impliquez-vous ! »

 

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15 novembre 2011 : Yannick Guégan et l'agglo "Que font les adjoints ?"

Le conseiller estime que le maire est insuffisamment présent à LTA et que ses adjoints ne s'y font pas entendre.

« Pourquoi le maire de Lannion n'est-il pas soutenu clairement et franchement par ses adjoints qui sont aussi vice-présidents de Lannion-Trégor-Agglomération (LTA) ? » C'est la question posée, hier, par Yannick Guégan (opposition UMP) qui, profitant de l'examen par le conseil municipal du bilan d'activité de l'agglomération, est revenu sur le projet de nouvelle agglomération (Ouest-France du 9 novembre).

S'il est d'accord sur le fond avec la position adoptée par la majorité municipale (opposée à l'intégration des communautés voisines), il estime que le maire, Christian Marquet, ne se fait pas suffisamment entendre. Et que ses adjoints ne jouent pas forcément la même partition.

Des élus « bâillonnés »

Yannick Guégan dit en effet « regretter vivement que le maire de Lannion, la ville centre de LTA, ait choisi de démissionner de son poste de vice-président de LTA parce qu'il venait d'être élu conseiller régional. Je le regrette d'autant plus que, depuis ce jour, on entend rarement la voix de Lannion à LTA et encore, que de façon désordonnée et sporadique : ce sont les Verts qui s'expriment en conseil communautaire.

À Saint-Brieuc, en réunion avec le préfet en commission départementale de coopération intercommunale, ou lors de comités de pilotage LTA-Beg-ar-C'hra-Centre-Trégor, la ville de Lannion est, par défaut, représentée par quatre adjoints qui se gardent bien de mouiller leur chemise pour rapporter la voix de leur maire. L'organisation de l'exécutif de LTA est aujourd'hui telle que la ville de Lannion représentée pourtant par quatre vice-présidents élus de Lannion (*), mais pas par le maire, n'a pratiquement plus voix au chapitre. Ces élus sont « bâillonnés » par le président de LTA à moins qu'ils ne se la jouent en solo ou à la botte de leur groupe politique. »

Il conclut : « Le résultat est aujourd'hui bien visible par tous les citoyens du Trégor qui suivent les travaux de LTA et qui comprennent un temps soit peu quelque chose à cette lutte fratricide entre Joël Le Jeune et Christian Marquet. »

Procès injuste

Christian Marquet, le maire, n'était pas là, hier soir, pour répondre à ses interrogations. Quant aux adjoints mis en cause, ils n'ont pas non plus pu le faire. Paul Le Bihan, premier adjoint, qui présidait la séance, estimant que cette question de la fusion n'étant pas inscrite à l'ordre du jour, il n'y avait pas lieu d'ouvrir un débat.

Seul Jakez Gicquel, conseiller municipal de la majorité (Verts) et vice-président de LTA a pu plaider sa cause. En estimant que c'était « un procès injuste. On a défendu la position du report de la fusion depuis le début et on s'y est opposé depuis le début ».

Un peu avant, Yannick Guégan avait conclu son intervention en indiquant que « notre groupe municipal et ma section de l'UMP demandons solennellement au préfet de surseoir à toute décision de fusion avant que ne lui soit présenté un vrai projet validé par tous ».

(*) Les 4 vice-présidents sont Claudine Féjean (PCF), Jakez Gicquel (EE-Les Verts), Pierre Gouzi (PS) et Denis Mer (PS)

 

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8 novembre 2011 : Décision reportée pour la nouvelle agglomération

La commission départementale de coopération intercommunale a décidé, hier, de reporter au mois de décembre (le 5 ou le 19) sa décision d'avaliser, ou non, le nouveau périmètre de Lannion-Trégor-agglomération (LTA) proposé par le préfet dans le cadre du nouveau schéma de coopération intercommunale.

Un nouveau périmètre prévoyant l'intégration des communautés de communes du Centre-Trégor et de Beg-ar-C'hra à LTA auquel sont opposés les élus lannionnais (Ouest-France du 19 octobre).

Il semblerait que cette proposition ne relève plus du domaine de la prescription mais simplement de l'orientation.
En clair, il n'y a plus obligation d'aboutir, en tout cas dans le calendrier que voulait imposer le préfet.

 

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8 novembre 2011 : Port de Lorient. Reprise du travail après un mois de grève

Le travail a repris ce mardi matin sur le port de commerce de Kergroise à Lorient après un mois de grève.

Lundi, le vice-président de la Région chargé des ports, Gérard Lahellec, a joué les pompiers de service et a organisé une table ronde avec les représentants syndicaux des grutiers, des personnels de maintenance, qui réclament une augmentation de leur prime de départ anticipé à la retraite, et leur employeur, la CCI du Morbihan, afin de suspendre le mouvement de grève entamée depuis le 10 octobre.

Au final, le vice-président (avait) proposé une approche en deux temps : le règlement de l'urgence puis un cycle de négociations pour un rythme de gouvernance des ports. Des propositions bien accueillies par les représentants syndicaux et qui (devaient être) soumises ce matin au vote des grévistes.


8 novembre 2011 : Kergroise. La Région (Gérard Lahellec) en casque bleu

Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional chargé des ports a coiffé hier son casque bleu, pour tenter de régler le conflit entre les grutiers grévistes et leur employeur la Chambre de Commerce et d'Industrie. Le travail devrait reprendre ce matin sur le port de commerce.

« J'en appelle à des actes d'apaisement auprès des différentes parties concernées pour aboutir au processus que je viens de vous proposer ». Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional chargé des ports a sorti son casque bleu, hier, pour sa venue à Lorient. Il y présidait la réunion du conseil portuaire, une instance qui regroupe tous les membres du milieu maritime, de la pêche, au commerce, en passant par la plaisance. Elle se tenait, hier, à 14h, salle Verrière, au port de pêche dans un climat social tendu: celui du blocage du port de commerce, entamé vendredi par une quarantaine de salariés de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), les grutiers et le personnel de maintenance de la station rail-route de Kergroise.

Blocage symbolique

Hier matin à 8h, les grévistes ont repris le blocage des accès au port de commerce. Avec le renfort des dockers, en chômage technique forcé, du fait de la grève de leurs collègues grutiers. Les salariés de la CCI réclament depuis le début de leur mouvement, il y a trois semaines, de meilleures conditions de départ en retraite anticipée, dans le cadre d'un accord sur le travail pénible, conclu au niveau national au printemps. « Le blocage est symbolique », commentaient les grévistes. « Les véhicules peuvent toujours passer par une autre entrée ». À 14h, les grévistes ont décidé de s'inviter à la réunion du conseil portuaire, à laquelle participait leur représentant syndical. C'est là qu'entre en scène Gérard Lahellec. « En tant qu'autorité concédante, sans s'immiscer dans le dialogue social, mais sans déroger à nos responsabilités, je propose qu'à l'issue de cette réunion, à 16h30 une représentation de chaque catégorie sociale vienne participer à une première table ronde. Ceci pourrait enclencher un cycle de concertation ».

Table ronde et cycle de concertation

À l'heure dite, dans les locaux de l'antenne portuaire de la région, située en face de la Thalassa, tous les acteurs du conflit étaient réunis autour de la table. L'employeur, la CCI; les entreprises clientes du port, avec les représentants de Le Braz et l'OMA manutentionnaires, de la CemWest, terminal d'importation de ciment et la FeedSim, l'association qui regroupe l'ensemble de la filière de nutrition animale; les représentants des grutiers et des dockers; et Gérard Lahellec, dans le rôle du médiateur.

Gouvernance des ports

Le vice-président a proposé aux belligérants une approche en deux temps. Une première étape de règlement de l'urgence, afin de suspendre le plus rapidement possible le mouvement de grève. Dans un second temps, plus long, l'enclenchement d'un cycle de négociations pour un rythme de gouvernance des ports, qui permettrait de tout mettre sur la table, les problèmes de travail et ceux des salariés.

« On ne va pas tout régler d'un coup »

« On ne va pas tout régler d'un coup », a plaidé Gérard Lahellec. « C'est un enclenchement de négociations. La porte d'entrée pour sortir du blocage. Aujourd'hui est le début de quelque chose. La question de la pénibilité ne se posera pas seulement aux grutiers ». « On a trois camarades qui doivent partir en janvier », intervient Yann Migliore, délégué CGT des grutiers. « Nous sommes prêts à contribuer au règlement des deux ou trois cas urgents », répond Gérard Lahellec. « C'est la région ou le concessionnaire qui règle le problème », interroge Yann Migliore. « On essaye de faciliter l'opération», rétorque Gérard Lahellec. À côté, le concessionnaire ne dit mot. « Je n'aime pas m'exprimer sur ces questions devant des tiers », précise Michel de Trogoff, directeur général de la CCI. Après encore quelques points d'achoppement réglés, la table ronde « qui n'avait pour objectif que d'apaiser les esprits » est levée. Les grévistes doivent se réunir en assemblée générale ce matin à 8h, pour décider de la suite à donner au mouvement, mais leurs représentants ne cachaient pas, hier, qu'ils allaient appeler à la reprise du travail.

 

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30 octobre 2011 : Marie-George Buffet. L'ex-ministre passe à table à Morlaix

Candidate du Parti communiste en 2007 lors des présidentielles, Marie-George Buffet était hier à Morlaix afin de soutenir les candidats du Front de gauche aux législatives. L'occasion d'un tour d'horizon de l'actualité.

Buffet et le Front de gauche. Pour la première fois depuis belle lurette, il n'y aura pas de candidat étiqueté PCF lors des présidentielles de 2012. De quoi faire enrager la communiste Marie-George Buffet, qui n'avait recueilli que 1,93% des voix en 2007 ? « Pas du tout. C'est d'ailleurs nous qui avons initié ce Front de gauche. On sent que cette démarche plaît et que les gens reviennent vers nous. Jean-Luc Mélenchon n'est pas membre du parti, mais nous le soutenons. En 2012, il faudra aller chercher un score à deux chiffres ».

Buffet et les présidentielles. « Les citoyens veulent chasser Sarkozy. Il y a un très fort rejet de sa politique », note l'ancienne ministre, âgée de 62 ans. « Le Front de gauche peut être utile pour le battre. Nous voulons réussir en appliquant une véritable politique de gauche. Or, les propositions de Hollande ne vont pas vraiment dans ce sens ».

Buffet et la primaire socialiste. François Hollande, justement, recueille-t-il les faveurs de celle qui fut secrétaire nationale du PCF de 2001 à 2010? « Je n'ai pas voté à la primaire socialiste. Parce que nous avons notre candidat. Et parce que le programme adopté par le PS ne permet pas de sortir de la crise ».

Buffet et la crise. Ah, la crise... « Tant que l'Union européenne continuera à apporter les mêmes réponses, on ne sortira pas de la récession ». Voilà l'opinion de Marie-George Buffet. « Si on veut relancer la croissance, il faut que les banques redonnent des crédits aux entreprises. Cela passe notamment par des nationalisations, de la Société Générale par exemple. Dans la solution apportée par l'Europe, une nouvelle fois la Banque centrale européenne ne jouera aucun rôle. Or, elle pourrait prendre en charge une partie de la dette et devrait aider les investissements de l'Etat. Avec la crise du pouvoir d'achat, il faut relancer les salaires. Nous n'avons rien entendu de tout cela chez Sarkozy. Comme si le mot salaire était tabou. Nous, nous proposons une hausse du Smic de 20%, soit 1.700 € brut ».

Buffet et Douillet. « David Douillet? C'est le cinquième ministre des Sports depuis cinq ans... Il va exercer trois-quatre mois avec un budget peau de chagrin. De grands stades privés se construisent. Et il n'y a rien pour les petits équipements. C'est extrêmement grave pour la pratique sportive », juge l'ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports de 1997 à 2002.

Buffet et l'argent dans le sport. « Comme le dit Michel Platini, on va vers une crise des subprimes dans le sport. On ne peut plus continuer avec ces clubs endettés. Il faut contrôler les salaires des sportifs. Et que les équipes nationales reprennent le pas sur les clubs. Sinon on revivra encore des scènes comme le bus des footballeurs à Knysna en Afrique du Sud ».

Buffet et les jeunes Morlaisiens. « L'âge n'est pas un problème. C'est une question de motivation et d'engagement », soutient Marie-George Buffet en évoquant la jeunesse du candidat du Front de gauche aux législatives de juin sur la circonscription de Morlaix (Ismaël Dupont, 32ans) et de sa suppléante (Marie Huon, 22 ans). «Il y a beaucoup d'énergie dans ce duo. Voir des jeunes s'engager, avec une autre histoire que la nôtre, c'est bien car ça nous bouscule ».

Buffet et la Bretagne. « Je suis Bretonne d'adoption depuis 40 ans », sourit Marie-George Buffet, habituée à venir dans la région. Et encore plus depuis qu'elle possède une maison au Pouldu, à Clohars-Carnoët.

 

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27 octobre 2011 : Front de gauche. La jeunesse en première ligne

32 ans pour le candidat titulaire, Ismaël Dupont, dix ans de moins pour sa suppléante, Marie Huon : en vue des élections législatives de juin prochain, le Front de gauche a misé sur la jeunesse afin d'atteindre son objectif : participer au second tour.

Leur investiture ne fait aucun doute. Le 10juin 2012, Marylise Lebranchu et Agnès Le Brun seront sur la ligne de départ des élections législatives. Pour autant, il faudra attendre le 1erdécembre pour que la candidature de la députée PS sortante soit officialisée. Et a priori quelques jours de plus avant que le maire UMP de Morlaix ne se lance ouvertement dans la bataille.

« Toucher les jeunes et ceux qui ne votent pas »

En attendant, c'est le Front de gauche (*) qui a dégainé le premier en annonçant hier soir le nom de son représentant aux législatives dans la quatrième circonscription. Déjà candidat aux dernières cantonales sur Saint-Pol-de-Léon, le Morlaisien Ismaël Dupont sera le titulaire. Il sera suppléé par Marie Huon, qui demeure à Plouigneau. 32 ans pour lui, documentaliste au collège Mendès-France, 22ans pour elle, surveillante au collège de Lanmeur: c'est un tout jeune duo de 27 ans de moyenne d'âge qui a été désigné pour monter au front. Un «couple» forcément peu expérimenté. «On ne postule pas à un quatrième mandat de député consécutif comme Marylise Lebranchu», lâche, avec une pointe d'ironie, Ismaël Dupont, qui espère faire un atout de sa jeunesse. «On compte bien toucher les jeunes et ceux qui ne votent pas», argumente-t-il.

Objectif deuxième tour

Pour les convaincre, lui et sa suppléante, représentants d'un collectif citoyen né récemment, promettent un vrai changement à gauche. «Dans ce contexte de crise financière, il y a une vraie dynamique autour de la gauche combative que nous incarnons, assure Ismaël Dupont. En compagnie de tous ces gens indignés, on veut s'inspirer des récents mouvements arabes, de la jeunesse espagnole et grecque». Avec un objectif d'ores et déjà affiché: atteindre les 12,5% des inscrits. Et donc être en mesure de se maintenir au deuxième tour le 17juin 2012.

* Le Front de gauche regroupe six formations et courants politiques: le Parti communiste français, le Parti de gauche (dirigé par Jean-Luc Mélenchon), la Gauche unitaire (ancienne Ligue communiste révolutionnaire), la Fase (Fédération alternative sociale écologique), République et socialisme ainsi que Convergences et alternatives.

Ronan Tanguy

 

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18 octobre 2011 : Le Trégor présent à la manifestation antinucléaire à Rennes

Les 30 manifestants trégorois au départ de Kermaria Ils étaient environ 30 à prendre le car à Kermaria, samedi matin pour aller participer à la manif antinucléaire à Rennes.

« Il s'agit d'une manifestation qui s'inscrit dans une journée nationale, rappelle Laurent Lintanf, président de Sortir du nucléaire Trégor. Nous tenons à réagir encore plus après la catastrophe de Fukushima. Nous disons d'autant plus non au nucléaire que la France est le pays le plus nucléarisé d'Europe alors que des pays comme l'Allemagne, l'Italie et la Suisse visent la sortie du nucléaire. Notre pays est aussi celui qui est le plus en retard pour les énergies renouvelables. »


Tchirozérine : les antinucléaires dénoncent Areva

À la suite de la visite à Lannion du maire de la ville nigérienne de Tchirozérine, Laurent Lintanf, au nom de Sortir du Nucléaire - Trégor, « salue ce partenariat complété localement par l'action efficace d'associations humanitaires, sportives ou politiques ». Il note cependant qu'aux « souffrances liées à la pauvreté, se sont ajoutées de nouvelles souffrances liées aux graves pollutions engendrées par l'extraction de l'uranium qui sert à faire fonctionner les centrales nucléaires françaises. Cet uranium profite avant tout à la société française Areva, mais il nuit aux Nigériens eux-mêmes. » Aussi bien pour des raisons économiques qu'environnementales.
« Voilà donc le vrai prix de l'électricité nucléaire française qui n'est ni propre, ni renouvelable et qui se fait au prix de la santé des Nigériens. S'il fallait répercuter ces coûts environnementaux et humains sur le prix du kilowattheure, ce serait la fin du mythe de l'électricité nucléaire « bon marché ». L'avenir n'est vraiment pas au nucléaire, mais aux économies d'énergie et aux énergies renouvelables. »

 

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10 octobre 2011 : Alain Gouriou et l'intercommunalité

Ancien député-maire de Lannion, Alain Gouriou donne, ici, son point de vue sur le projet de réforme territoriale qui divise les élus du conseil communautaire.

« Ce projet conduit au pas de charge par les préfets, sans garanties financières précises nous semble contraire à l'esprit des lois de décentralisation des années 80 et apparaît comme une forme de retour à la centralisation. On peut s'étonner, dès lors que des élus de gauche trégorrois non seulement approuvent ce projet mais encore semblent pousser les feux pour le faire adopter le plus rapidement possible.

« Personne ne conteste la nécessité d'une réforme de l'organisation des territoires et des collectivités datant de deux siècles. Encore faut-il que ce projet soit clairement débattu et approuvé par l'ensemble des citoyens. C'est aussi l'occasion de réfléchir, dans le Trégor à la forme d'intercommunalité la mieux adaptée à notre territoire. Après plusieurs années de fonctionnement, la formule de la communauté d'agglomération Lannion -Trégor ne me semble pas du tout satisfaisante. J'en assume ma part de responsabilité dans sa mise en place.

« La communauté d'agglomération de Saint-Brieuc réunit les conditions nécessaires (poids démographique, tissu urbain continu de la ville) facilitant l'établissement de plusieurs réseaux de services de proximité.

« Il en va tout autrement de la situation de la communauté d'agglomération de Lannion : un tissu encore très rural disons « rurbain », des communes relativement éloignées les unes des autres, et partant un territoire beaucoup plus difficile à équiper en services communs de proximité et des charges de fonctionnement de plus en plus coûteuses. On s'étonne encore plus de voir certains élus proposer d'étendre encore davantage l'actuel territoire en y associant de nouvelles communes.

« Je pense qu'une intercommunalité harmonieuse doit se fonder sur quelques principes essentiels : le principe de subsidiarité, c'est-à-dire le libre exercice des compétences de la commune par le conseil municipal élu au suffrage universel. [...] Le libre choix des communes pour l'adhésion à l'intercommunalité [...]. La définition et les limites précises des compétences de l'intercommunalité, la mutualisation des moyens et des services communaux de façon à éviter les doublons et les chevauchements d'interventions coûteux.

« Une forme d'intercommunalité adaptée à un territoire cohérent : une communauté de communes regroupant les communes des deux cantons de Lannion et de Perros-Guirec me semblerait présenter les meilleures conditions de réussite pour un regroupement de services communs de proximité : habitat pratiquement continu entre les communes, conditions favorables pour développer des actions dynamiques dans les domaines de l'emploi, du tourisme et de l'environnement.

« Rien ne s'oppose par ailleurs à une coordination des intercommunalités voisines pilotée par le Pays du Trégor-Goëlo pour concevoir des projets à une plus grande échelle.

« En tout état de cause, un tel projet mérite un vrai débat démocratique associant largement les populations concernées dans leur vie quotidienne. »

 

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5 octobre 2011 : La rue ne s'appellera pas Anatole-de-Carcaradec

Carcaradec En mai, le conseil municipal avait baptisé Anatole-de-Carcaradec une rue du futur lotissement de Kerivon. Le nom du maire de Buhulien sous l'Occupation a, depuis, fait couler beaucoup d'encre. « Nous avons eu des entretiens avec de nombreux acteurs, indique le maire Christian Marquet, en séance, lundi soir. Il y a une incertitude, un doute. Or, dans le doute, abstiens-toi. J'en ai averti Gérald de Carcaradec. Cette rue n'étant pas une voie postale, il n'y a pas d'urgence à la traiter. »

Le maire refuse tout débat.

« Les choses en resteront là ce soir. On passe tout de suite au vote. » La délibération a été retirée à l'unanimité. Le lendemain, le groupe Europe écologie les Verts (il s'était prononcé favorablement en mai dernier) a expliqué son vote, « considérant qu'un nom de rue doit faire l'objet d'un consensus au sein du conseil municipal ».

L'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (Anacr) s'est félicitée du but atteint « sans tirer aucune gloire de cette affaire, seul importait le respect des valeurs de la Résistance. Son président Armand Tilly, décédé il y a quelques jours, se sera battu jusqu'au bout afin que ses camarades ne soient pas trahis par une décision honteuse ».
L'association en profite pour glisser d'éventuels noms de rues : « Léon Razurel ; Corentin André, le capitaine Maurice. »

 

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4 octobre 2011 : Finances de Lannion - Merci France Télécom

En rachetant ses bâtiments de Pégase, l'opérateur a fait tomber 400 000 € dans les caisses de la ville.

En 2011, le budget de la ville affiche un doublement des droits de mutation (1) par rapport à l'an dernier pour atteindre près de 800 000 €, soit l'équivalent des pics du milieu des années 2000 avant les crises immobilières et financières. Il bénéficie en fait des 400 000 € générés par le rachat, au début de cette année, par France Télécom de ses bâtiments de Pégase.

En 2002, l'opérateur, en mal de liquidités, avait vendu plusieurs de ses sites de recherche en France, dont celui de Lannion, pour en devenir locataire. Neuf ans plus tard, la société faisait machine arrière et décidait de racheter les dix-sept hectares de terrains et de locaux. Elle va d'ailleurs y engager dans les mois qui viennent d'importants travaux. Un rachat qui profite donc aux finances de la ville. « Sans ces droits de mutation exceptionnels, nous serions restés au même niveau que ces dernières années », reconnaît Paul Le Bihan, adjoint aux finances. Ces 400 000 € vont être affectés aux études et aux travaux de réaménagement de Sainte-Anne en lien avec l'opération de restructuration du centre Savidan.

(1) Droits perçus par la commune sur les transactions immobilières

 

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21 septembre 2011 : Rentrée scolaire - La FSU tire la sonnette d'alarme

Profs non remplacés, classes surchargées, options supprimées, manque de formation... Pour la section du syndicat, la situation dans les établissements scolaires est inquiétante.

Des postes supprimés dans le primaire

« On arrive rapidement à saturation. » Jean-Marie Tressos, instituteur remplaçant dans le Trégor, pointe du doigt « un malaise général chez les enseignants mais également chez les parents et les enfants... » En ligne de mire, l'enseignant dénonce des classes surchargées et un manque d'instituteurs : « Huit postes de remplaçants ont été supprimés dans le département et six postes sont gelés pour la formation. Du coup, on partage les enfants avec d'autres enseignants », déplore-t-il. « On est en train de casser notre outil », ajoute encore Jean-Marie Tressos.

« Un contraste pédagogique » dans les collèges

Seul le collège Le Goffic semble moins touché que les autres, même si une surcharge d'élèves est constatée chez les cinquièmes avec des classes à 29. Dans les autres établissements, en revanche, la donne n'est pas la même. Au collège des Sept-Iles à Perros par exemple, Laura Houeix, enseignante en 3 e , constate de son côté des classes à plus de 25 élèves en moyenne avec des pics à 29 dans les trois troisièmes et à 30 élèves dans les quatre quatrièmes du collège. « Cette surcharge est en contradiction avec les exigences que l'on a en pédagogie. » Laura Houeix enfonce le clou : « On nous signale en primaire des élèves en difficulté. Ils sont identifiés mais en classe, on ne peut rien faire vu les effectifs... » Même son de cloche au collège Coppens : « Nos effectifs sont à la hausse (+ 50 élèves par rapport à l'an dernier) mais ce n'est pas pour autant qu'on ouvre des classes. Cette année, on aurait notamment pu ouvrir une 6 e classe de sixième », indique Catherine Flant, conseillère principale d'éducation, qui poursuit : « Avec des classes à plus de 30 élèves, on met en cause l'individualisation de l'élève. Et c'est de pire en pire... »

54 postes supprimés en 8 ans au lycée

Christian Kervoelen, prof à Le Dantec, évoque lui aussi les « mêmes problématiques avec des classes extrêmement chargées, notamment en seconde avec des classes à 35 élèves. On aurait pu remplir une 14 e seconde... » Christian Kervoelen parle également « de conditions de réussite sabordées » : « C'est bien simple, en huit ans, 54 postes ont été supprimés au lycée. » Autre sujet qui fâche, les options : « Le rectorat ne les considère pas. Donc elles ne sont plus financées. Le lycée doit du coup prendre sur ses fonds propres. » Autre inquiétude et elles sont nombreuses, le manque d'enseignants en lettres, dans le secteur tertiaire ou encore en physique appliquée. « Sans contractuels prévus pour assurer ces postes, le proviseur a été contraint de passer par Pôle emploi. C'est inquiétant pour l'avenir et hélas, cela risque de devenir problématique... »

Pas que les profs, les autres corps de métiers aussi

Il n'y a pas que les profs qui sont inquiets. Les autres corps de métiers aussi comme le souligne Annie Campion, conseillère d'éducation psychologue au Centre d'information et d'orientation (CIO) de Lannion. « La situation est dramatique avec six départs pour un seul poste pourvu. Concrètement sur le terrain il y a un conseiller pour 1 400 élèves sur le secteur. » Annie Campion se dit inquiète également sur le devenir des CIO : « Le gouvernement souhaite à terme retirer ces structures pour les mettre dans des structures plus large du type Maison de l'emploi qui s'adresse à tous les publics. Donc une nouvelle fois ce sont les scolaires qui vont en pâtir. »

Pour Sylvie Guyader du service social en faveur des élèves, « aucun poste n'a été créé depuis une dizaine d'années ». Résultat : elles ne sont plus que deux (1 poste à 80 %, l'autre à 70 %) pour les cinq collèges du Trégor (Le Dantec, Plestin, Plouaret et Pleumeur-Bodou), soit un total de 4 000 élèves.

Bertrand KERSAUDY

 

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9 septembre 2011 : Le projet de rue de Anatole-de-Carcaradec va être revu

Le projet d'attribuer le nom d'Anatole de Carcaradec à une rue a peu de chances d'aboutir. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre, hier soir, Jean-Jacques Monnier, conseiller municipal, lors de la réunion publique organisée par l'Anacr (Association des anciens combattants et résistants).
D'après lui, « tout est réversible » et le conseil municipal devrait se prononcer à nouveau dans les semaines à venir. Il a reconnu qu'en validant, en mai dernier, ce projet, le conseil municipal avait « peut être voté de façon un peu précipitée ». À l'époque, les élus ne disposaient pas de toutes les informations mises au jour par la polémique. En tant que membre de la commission culturelle chargée de préparer les décisions du conseil, Jean-Jacques Monier indique que « cette affaire m'est tombée dessus. J'avais cherché à savoir si Anatole de Carcaradec avait été condamné à la Libération, ça n'était pas le cas. Il n'y avait donc, de mon point de vue, pas de raison de ne pas suivre cette proposition ».
Aujourd'hui, il reconnaît que son « opinion a évolué ».

 

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9 septembre 2011 : Affaire Anatole de Carcaradec. La mairie de Lannion pointée du doigt

Hier soir, une trentaine de personnes ont assisté au débat organisé par l'Anacr au sujet du rôle joué pendant l'Occupation parAnatole de Carcaradec.

« S'ils mettent une plaque au nom d'Anatole de Carcaradec, qu'ils attendent qu'on soit tous morts ! » 19h45, hier, à la salle Savidan. Devant une trentaine de personnes dont quatre élus (*), une voix s'élève et s'indigne. Celle de Thomas Hillion, 86 ans. Franc-tireur et partisan sous l'Occupation, l'ancien résistant donne chair au débat organisé par ses amis de l'Anacr (Association des anciens combattants et amis de la Résistance). En quelques formules empreintes de solennité, le fringant octogénaire taille en pièce l'initiative de la mairie, qui, en mai dernier, a décidé de baptiser la rue longeant le domaine de Kerivon, rue « Anatole-de Carcaradec ».

Les Archives du département épluchées

Pour l'acteur de l'époque, compté parmi les pétitionnaires qui réclament le retrait pur et simple de la délibération, faire ainsi passer à la postérité l'ancien conseiller général et maire de Buhulien revient à célébrer un homme de Vichy. Inacceptable! « S'il n'a pas eu de sang sur les mains, Anatole de Carcaadec a participé au régime. Hitler non plus n'a tué personne, et pourtant il y a eu 50millions de morts pendant la guerre ! », tonne Thomas Hillion. « Nous, la période de la Résistance, on ne l'a pas étudiée, on l'a vécue et ça va bien comme ça ! », ponctue l'ancien FTP, mettant quasi un terme aux deux heures d'exposé mené par Alain Prigent, fils d'un ancien Français libre. Un ancien prof qui, en compagnie de Serge Tilly (Anacr), dit avoir « modestement » épluché les Archives départementales, mais suffisamment pour en savoir un bout sur l'itinéraire de l'édile sous l'Occupation. Compté parmi « l'extrême droite de l'époque », Anatole de Carcaradec était un maréchaliste doublé « d'un vichyste », expose-t-il. La preuve ? Il s'est vu interdire de siéger au département à la Libération. Un signe quant au fait qu'il avait des choses à se reprocher, signifie-t-il. Et s'il fut seulement assigné à résidence, et non jugé, ce serait parce que le comité départemental de la Résistance avait « beaucoup de travail » sur le vif pour se pencher plus avant sur son cas.

« Frappé par la légèreté ... »

Propos étayé par un auditeur de l'Anacr qui dit rapporter les propos concordants de l'ex-résistant lannionnais François Le Jean quia participé, en 1944, à la réunion qui statua sur le devenir du comte. Alors que divers échanges entre Alain Prigent et Jean-Jacques Monnier témoignent des profondes divergences entre les deux hommes, un dernier commentaire se fait entendre dans l'assemblée. Et, en l'absence de réaction, se fait en quelque sorte juge de paix: « Je suis frappé par la légèreté avec laquelle cette affaire a été traitée par la mairie ! »

* C.Féjean, M.Lagadec, I.Lemétayer et, sur la fin, J.-J.Monnier qui, la veille, s'était excusé.

 

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25 août 2011 : Le conseil d'agglomération divisé sur la fusion - Lannion

Fusion, ou non, avec les communautés de Beg-ar-C'hra et du Centre Trégor ? Les élus de Lannion-Trégor-Agglomération ne sont pas tous du même avis. Loin de là.

« Êtes-vous favorables à une fusion avec les communautés de Beg-ar-C'hra et du Centre Trégor ? » Sur cette question posée par le préfet dans le cadre de l'élaboration du schéma départemental de coopération intercommunale, les avis divergent largement au sein de Lannion-Trégor-Agglomération. Mardi soir, lors du vote au conseil communautaire, ils étaient en effet 19 à se dire opposés à ce regroupement et le même nombre à y être favorables. 16 conseillers se déclarant quant à eux « réservés » sur la question.

Il est vrai que le préfet n'a laissé que trois mois aux élus pour se déterminer. C'est peu pour prendre une décision aussi lourde de conséquences pour l'avenir du territoire. D'ailleurs, les conseillers communautaires, comme la quasi-totalité des conseils municipaux de l'agglomération qui avaient eux aussi à se prononcer, ont refusé, à l'unanimité, le calendrier préfectoral qui leur est imposé. Tout comme ils se sont déclarés opposés au schéma tel qu'il est proposé. La même unanimité a prévalu quand il s'est agi d'accepter l'intégration de Perros-Guirec, contrainte par la loi à rejoindre l'agglomération en juin 2013.

« Bal des cocus »

Mais c'est sur la question du regroupement avec les communautés voisines que se sont focalisés les débats. Sur le principe, personne, ou presque, n'y est hostile. C'est sur la forme et les échéances (31 décembre 2012) que les opinions divergent. Pour les opposants, ce projet « est encore beaucoup trop flou et il reste beaucoup trop de choses à travailler pour qu'on l'accepte. Qu'il s'agisse de la pertinence du territoire, du mode de gouvernance, des compétences de proximité ou du mode d'élection des conseillers communautaires. Sachant qu'avec l'arrivée de Perros, il y aura déjà de gros chantiers à ouvrir, notamment celui des personnels », estime Christian Marquet, le maire (PS) de Lannion dont le conseil municipal s'est prononcé, à l'unanimité, contre son approbation. Même son de cloche du côté de Xavier Martin-Le Chevalier, maire (Parti radical valoisien) de Trégastel qui estime que cette consultation ressemble à un « bal des cocus. On est face à un projet préfectoral qui n'est pas lié à ce que veulent les élus. On peut donner un avis défavorable simplement pour dire au préfet que sa proposition ne nous convient pas ».

« Obligation morale »

D'accord, la méthode n'est pas la bonne, mais il ne faut pas, pour autant, fermer la porte aux communautés voisines qui veulent nous rejoindre et continuer à travailler à mettre en oeuvre cette fusion. C'est, en substance, l'argument des élus favorables à un rapprochement à court terme. Notamment parce que « nous avons une obligation morale et politique de nous préoccuper de nos voisins », souligne Alain Ernot, maire (PS) de Trévou-Tréguignec.

Surtout, « il y a le risque qu'à vouloir prendre son temps, on le perde, alors que nous devons nous positionner dans un processus qui va se dérouler de toute façon », note Joël Le Jeune, le président de la communauté, qui, après avoir observé une certaine neutralité dans la présentation du dossier, a décidé d'afficher sa préférence. « Il faut que nous disions si nous sommes volontaires pour travailler, ou non, avec nos voisins. Moi, je le suis. » D'autant que les élus ont déjà engagé « un travail important au cours du premier semestre en vue d'un rapprochement entre les trois communautés ». Et, pour lui comme pour bon nombre d'élus, le territoire retenu paraît le plus pertinent.

Reste que, les voisins en question ne sont pas tous sur la même longueur d'onde. Si les élus de Beg-ar-C'hra se disent prêts à poursuivre les négocations, ceux du Centre-Trégor sont, majoritairement, hostiles à une fusion (12 défavorables, 3 réservés et 4 favorables).

Loïc BEAUVERGER

 

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31 juillet 2011 : Rue de Carcaradec. La pétition de la colère

« Honorer Anatole de Carcaradec en 2011, c'est trahir la mémoire de la Résistance ! » Dans une pétition, amis et figures dela Résistance costarmoricaines font monter la polémique d'un ton. Ils demandent au maire de retirer sa rue à l'ancien maire vichyste de Buhulien.

« Comment peut-on honorer la mémoire d'une des figures les plus significatives du pétainisme dans notre département ? » C'est sous ce libellé outré que huit Résistants costarmoricains, épaulés par deux associations d'anciens combattants (1), montent au front. Le 16 mai, à la demande de Gérald de Carcaradec, le conseil municipal avait décidé à la majorité de baptiser du nom de son aïeul la rue longeant le domaine de Kerivon. Un châtelain qui fut, entre autres, éludépartemental et maire conservateur de Buhulien sous l'Occupation.

Dur à avaler

Une décision qui a d'emblée fait polémique, Serge Tilly, au nom de l'Anacr, dénonçant un « scandale ». Depuis, malgré les souvenirs tout en nuances de François Tassel, ancien résistant, qui a déclaré que le comte n'aurait pas « fait de zèle » auprès de l'Occupant, malgré le plaidoyer de Gérald de Carcaradec, petit-fils d'Anatole, ardent défenseur de la mémoire de son grand-père qui, en aucun cas, n'a été «c ollabo au sens de la Rue Lauriston », la pilule ne passe pas.

« Devoir de vérité »

Pour Thomas Hillion, 86 ans, ancien Franc-tireur et Partisan (et actuel président départemental de l'Anacr), il n'y a « pas de mots assez forts » pour qualifier ce baptême. « Honorer Anatole de Carcaradec en 2011, c'est trahir la mémoire de la Résistance ! », tempête l'homme, qui invite « plus qu'à un devoir de mémoire, à un devoir de vérité ! ». Dans sa main, comme dans celles de ses amis Serge Tilly et Pierre Martin, coprésident national des Amis de la Résistance, plusieurs pétitions (2). Dont certaines assorties de commentaires. Sur celle signée par l'ancien Lannionnais François Le Jean, on y lit que celui-ci a participé à la réunion du comité départemental de Libération en date du 29août 1944. Réunion « qui a confirmé le maintien en prison » du comte tout juste arrêté. Pour étayer la position de l'époque, l'ancien résistant dit avoir « pu constater l'attitude de collaborateur fervent de M.de Carcaradec ». Un discours relayé par un autre pétitionnaire, Georges Ollitrault, résistant FTPF, pour qui il apparaît aujourd'hui « impensable qu'une rue porte ce nom ! » Car, explique-t-il, il était « recommandé » aux Résistants d'éviter la demeure de Carcaradec, car celui-ci « pouvait nous signaler aux policiers vichystes ».

« Rien de politique »

Une charge forte à laquelle s'ajoute encore l'anecdote rapportée verbalement hier par Serge Tilly. D'après un témoignage qu'il aurait recueilli, la Résistance aurait donné l'ordre à un des siens d'abattre le châtelain à la Libération. Ordre qui ne sera pas suivi d'effet. « C'est le Résistant chargé de tirer qui me l'a lui-même confié », explique Serge Tilly, préférant ne pas donner l'identité de l'intéressé.

« Faire machine arrière »

Cette pétition et ces témoignages, l'oeuvre de communistes aveuglés par leur engagement politique ? « Non », balaye en leur nom à tous Pierre Martin, pour qui la démarche du moment n'a rien à voir avec cela. « L'Anacr, dont je suis coprésident national, est une association apolitique. Nous représentons plus de 35.000 amis de la Résistance. Des gens de tous les bords. La preuve, l'autre coprésident de l'association n'est autre que Pierre Sudreau, ancien ministre de De Gaulle ! ». Pour le Bégarrois et ses amis, pas de doute: la mairie doit « faire machine arrière. D'autres villes avant Lannion, telle Paris ou Saint-Brieuc, ont bien débaptisé des rues ».

(1) L'Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance (Anacr) et les Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation.
(2) Les dix premiers signataires sont les anciens résistants François Le Jean (FUJP), Jean le Jeune (FTP), Yves Léon (FTP), Jean Boulmer (FTP), Georges Ollitrault (FTP), Louis Masserot (parachutiste SAS, membre du mouvement Défense de la France), Armand Tilly (FTP) et Thomas Hillion (FTP). S'y ajoutent Pierre Martin (Anacr) et Pierre Klein (Amis de la déportation).


Arnaud Morvan

 

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7 juillet 2011 : Alain Prigent a enquêté sur Anatole de Carcaradec

Rappel : Le conseil municipal de Lannion a donné son nom à une rue, l'UMP et le PCF (à l'exception de Claudine Féjean) s'étaient abstenus.

Alain Prigent s'est notamment appuyé sur les Cahiers de la Résistance populaire pour éclaircir le rôle joué par Anatole de Carcardec pendant l'Occupation.

Entretien avec Alain Prigent, historien local

Le conseil municipal a accepté de donner le nom d'Anatole de Carcaradec à une rue, ce qui a provoqué le tollé d'une association d'anciens combattants fin mai. Pourquoi vous manifestez-vous seulement maintenant ?

Au moment où la polémique a éclaté, je n'étais pas à Lannion. A mon retour, j'ai demandé une audience au maire. Je souhaitais évoquer cette question auprès de la commission culturelle de la mairie. J'ai participé à la rédaction des Cahiers de la Résistance populaire et je suis un spécialiste de la Résistance. C'est pourquoi j'aimerais leur communiquer mes informations afin qu'ils puissent se faire un avis.

« Il était de la famille des collaborateurs »

Quelles sont vos sources pour éclaircir le rôle qu'a joué Anatole de Carcaradec pendant la Seconde Guerre mondiale ?


Pendant un mois, j'ai rassemblé mes propres recherches dans les Cahiers de la Résistance populaire, je me suis appuyé sur la thèse de Christian Bougeart, sur un mémoire de maîtrise de Gilles Coetmeur Les notables dans l'arrondissement de Lannion dans les années 30 et sur des documents collectés aux Archives départementales.

Quelles sont vos conclusions ? Était-il un collaborateur ?

Il faut d'abord situer le contexte. Anatole de Carcaradec était maire de Buhulien et conseiller général. Il était donc un homme politique important dans le nord-ouest des Côtes-d'Armor. En 1942, le maréchal Pétain met en place les conseils départementaux. Les conseillers généraux, élus deux ans plus tôt, les ont intégrés. Du moins ceux qui l'ont souhaité. Dans les Côtes-d'Armor, une moitié a refusé. Anatole de Carcaradec, lui, a siégé. Il a même présidé une commission. Il était considéré comme un conservateur catholique, proche de l'Action française. Sur l'échiquier politique, le préfet de 1940 le classe dans la partie droitière. A l'extrême droite, il y avait ceux qui étaient favorables à Pétain, les collaborateurs et ceux qui voulaient aller plus loin, les collaborationnistes. Il était de la première famille. Il n'a pas collaboré directement avec la Gestapo.

Son petit-fils rappelle qu'en tant qu'homme politique local le plus important, il était naturellement l'interface entre la population et la kommandantur...

Il était un pilier politique du régime de Vichy dans le département. Je n'ai trouvé aucune trace de désaveu. Quand les autorités ont arrêté une dizaine de Juifs dans le Trégor, là encore, il n'a jamais désavoué.

« Des Résistants l'ont ciblé »

Son silence est-il un signe d'approbation ?


Il était ciblé par la Résistance. Quand Pétain a mis en place le Service du travail obligatoire (STO), des manifestations ont eu lieu à Lannion, Plestin et Plouaret. Des membres du Front patriotique de la jeunesse, un mouvement de Résistance, ont été l'objet de représailles et d'arrestations. Ce même mouvement a alors envoyé des lettres de menaces de mort à des élus et des sous-préfets, dont Anatole de Carcaradec. Le 10 mars 1943, un tract distribué et collé à Lannion par ce même mouvement dénonce la collaboration lannionnaise, dont Anatole de Carcaradec.

Comment expliquer sa réélection à la mairie de Buhulien après la guerre ?

A la Libération, il a été arrêté puis assigné à résidence dans son château. Le préfet a récusé son mandat de maire et a rendu impossible son élection de conseiller général. Il a finalement été autorisé à se présenter aux municipales par souci de pacification. Il a été réélu mais la liste de la Résistance a fait 40 %.

La population ne l'a donc pas désavoué...

Sa famille tenait la mairie depuis la Révolution. On ne change pas aussi facilement les habitudes. Qu'il y ait une liste en face de lui était déjà un fait nouveau.

Recueilli parDavid DÉSILLE. Ouest-France

 

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5 juillet 2011 : Fukushima - Des taux de radioactivité 4 fois supérieurs à la normale

Des niveaux de radioactivité jusqu'à quatre fois supérieurs à la limite légale ont été mesurés dans les sols de la ville de Fukushima, à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée, ont annoncé des associations de résidents qui ont demandé l'évacuation des enfants et des femmes enceintes.

Une des quatre mesures effectuée dans cette cité de près de 300.000 habitants a fait état d'un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum légal est de 10.000 becquerels au Japon. Ce niveau dépasse le seuil à partir duquel les autorités soviétiques ont procédé à l'évacuation des populations après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.

Les trois autres prélèvements effectués dans le sol de la ville de Fukushima ont fait apparaître, après analyse, des taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels par kilogramme. "La contamination des sols s'étend dans la ville", a prévenu l'auteur des analyses, Tomoya Yamauchi, professeur à l'Université de Kobe spécialiste des radiations. "Les enfants jouent avec la terre, ils jouent donc avec des substances hautement radioactives. L'évacuation doit être décrétée au plus vite", a-t-il souligné.

Quelque 160.000 personnes riveraines de la centrale ont évacué leur maison depuis l'accident nucléaire. Environ la moitié a regagné son domicile depuis mais les autres, qui vivaient dans un rayon de 20 km du site pour la plupart, ne sont pas retournées chez elles.

Provoqué par le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, l'accident de la centrale Fukushima Daiichi (Fukushima N°1) a entraîné d'importants rejets radioactifs dans l'atmosphère, l'eau de mer et les sols de la préfecture de Fukushima.

 

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5 juillet 2011 : Les élus de Ploubezre pour l'élargissement

Les élus ont dit oui, vendredi soir, lors de la séance du conseil municipal, au rapprochement de Lannion Trégor agglomération (LTA) avec les communautés de communes du Centre-Trégor et de Beg-ar-C'hra. Ceci dans le cadre du projet du schéma départemental de la coopération intercommunale transmis par le préfet le 24 mai dernier.

Principalement en question, l'intégration de communes isolées dont Perros-Guirec. Bien sûr, il y a eu quelques échanges sur le délai de trois mois donné aux collectivités pour donner un avis, alors qu'en juillet août, beaucoup d'élus sont en vacances. Beaucoup de communes ont, jusqu'à ce jour, surtout parlé de leurs réticences envers cet élargissement.

Mais ici, c'est un oui massif à l'unanimité et Jean-Yves Menou, le maire (également vice-président de LTA), a longuement fait valoir ses arguments. « Je prône depuis longtemps, explique-t-il, les valeurs d'un Trégor historique, et l'histoire me donne raison ». Il est pour le regroupement et évoque Pierre Marzin, le visionnaire, qui était à la base du regroupement du grand Lannion.

À l'époque, la mairie de la capitale du Trégor avait sonné le rassemblement des communes de Servel, Brélévenez et Buhulien. Il comprend d'autant plus mal que le conseil de Lannion garde les pieds sur le frein et ne joue pas un rôle de locomotive sur le sujet. Il poursuit : « Le maire de Lannion me parle d'un non positif, je ne comprends pas très bien ». Jean-Yves Menou a ses convictions chevillées au corps et enfonce le clou. « Il est nécessaire de désenclaver le Trégor via la RN12 et faire venir des entreprises qui nous serviraient de vitrine sur ce secteur ». Pour le bien du Trégor, bien entendu, mais aussi pour celui « des petites communes ». Il estime qu'à LTA, la réflexion va bon train depuis un mois et « qu'il reste encore 22 mois pour la faire avancer ».

Pour le maire de Ploubezre, « on a tout à gagner en saisissant cette chance, peut-être beaucoup de choses à perdre en ne la saisissant pas ».

 

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4 juillet 2011 : Flottille pour Gaza. Denis Orjol écrit à l'ambassadeur de Grèce

Dans une lettre ouverte adressée à l'ambassadeur de Grèce en France, Denis Orjol, élu « Front de gauche - Gauche Unitaire » à Lannion, demande à la Grèce de cesser de faire entrave à la flottille humanitaire en partance pour Gaza.

« Votre excellence (Constantin Chalastanis, NDLR), je m'adresse à vous en votre qualité de représentant de la Grèce en France. Je fais partie de ceux qui ont contribué, à leur mesure, à rendre possible la participation de deux bateaux français à la Flottille internationale pour Gaza. Nous apprenons que les autorités grecques qui ont cédé à la pression des autorités israéliennes entravent le départ de ces bateaux chargés d'aide humanitaire et de pacifistes du monde entier, mobilisés pour briser le blocus illégal et inhumain qu'Israël impose aux Palestiniens au mépris du droit international. Je vous prie d'intervenir instamment pour faire savoir aux autorités grecques que des centaines de milliers de citoyens de par le monde les observent avec attention. Nous vous demandons solennellement de transmettre notre message à votre gouvernement: laissez-les partir ! »

 

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29 juin 2011 : La troisième voie de l’agriculture bretonne

La région met en œuvre une « nouvelle alliance agricole » pour favoriser une production plus durable avec l’ambition de rassembler l’ensemble des agriculteurs et la population.

La Bretagne a mal à son agriculture. Crise extérieure due à la mondialisation, à la spéculation sur les prix des produits, à la sécheresse… à laquelle s’ajoute une crise interne, celle d’un modèle productiviste parvenu à échéance qui place les agriculteurs et éleveurs bretons en première ligne. La prolifération des algues vertes sur les plages de Côtes-d’Armor et du Finistère n’en est qu’un symptôme, il renvoie cependant l’image d’une activité aujourd’hui suspecte, mal aimée. Le conseil régional ne pouvait rester insensible aux états d’âme de ses concitoyens, aux interrogations d’agriculteurs devenus accusés, après avoir fait la richesse du territoire.

Les élus posent eux-mêmes la question : l’agriculture a-t-elle un avenir ? Comment assurer le développement d’une agriculture performante sans qu’elle soit destructrice ?

Cette « ligne de crête est difficile à tenir », admet Michel Morin, vice-président chargé de l’agriculture. Mais « si on n’essaie pas de fédérer les Bretons sur l’intérêt de l’agriculture, nous aurons des difficultés à faire accepter cette activité », ajoute-t-il. L’idée d’un « pacte agricole breton » lancée par le président de la région Jean-Yves Le Drian en 2009 a fait son chemin à partir de décembre 2010. Treize réunions publiques ont eu lieu jusqu’en mai dernier qui ont abouti à un document, « Pour une nouvelle alliance agricole », voté mercredi 23 juin en séance, à partir duquel la région s’engage, dans la limite de ses compétences, avec 54 propositions.

Le malaise est bien réel, note le rapporteur du document : « Les agriculteurs s’interrogent eux-mêmes sur le bien-fondé de leur activité et de leurs pratiques et finalement sur leur place dans la société. Ils se sentent souvent déconsidérés, voire méprisés par une majorité de citoyens. » La philosophie de la « nouvelle alliance » repose sur une transition douce, « dans la perspective de rassembler l’ensemble des agriculteurs ». La région s’engage à donner la priorité au foncier agricole et à l’installation de producteurs tout en refusant les agrandissements d’exploitations. Elle affiche la priorité à une production bio et dit non aux OGM.

Pour les écologistes d’EELV, « la nouvelle alliance ne peut être qu’une première étape pour nous permettre d’avancer dans une direction claire, pour une agriculture qui prenne en compte l’intégralité des grands enjeux de l’humanité ».
Gérard Lahellec, vice-président communiste, affirme qu’il faut « s’extraire du clivage binaire et stérile, consistant trop souvent à opposer les agricultures entre elles. Ce pari est en passe d’être réussi et c’est une bonne chose pour contribuer à unir dans une même alliance toutes les catégories paysannes ».
Une conférence agricole se réunira tous les ans à l’automne pour faire le point de l’avancée de la nouvelle alliance.

Commentaire : Pourtant, il faudra bien choisir entre une agriculture raisonnée respectueuse des territoires et une agriculture dominée par l'agro-business productiviste et destructeur.

 

Ouest France

18 juin 2011 : Réforme territoriale - « Ne nous précipitons pas » - Lannion

Les conseils municipaux et communautaires sont invités à donner leur avis, avant le 25 août, sur le schéma de coopération intercommunale arrêté par le préfet. « Ce calendrier est beaucoup trop réduit. Nous le réfutons », annonce, jeudi soir, Joël Le Jeune, président de Lannion-Trégor agglomération.

Le schéma aborde plusieurs aspects, et non des moindres : l'intégration des communes isolées (Perros-Guirec, Mantallot), la création d'une nouvelle communauté d'agglomération intégrant Beg-ar-C'hra et le Centre-Trégor, la dissolution de onze syndicats intercommunaux du territoire.

Les discussions et réflexions entre élus vont bon train depuis quelques mois. Elles se poursuivront jusqu'à la fin juin, les conseils municipaux se prononceront, cet été.

« Le 23 août, nous serons en mesure d'évaluer notre volonté commune, et nous déciderons ensemble de la poursuite de notre démarche et du ryhtme de rapprochement avec les communes et les communautés voisines. » Des réponses seront données dans les délais, mais il ne s'agira pas « d'avis motivés définitifs ».

 

Le TrégorLe Télégramme

La commune Le Trégor du 16 juin

Le Télégramme du 15 juin

 

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15 juin 2011 : L'école Diwan a ouvert ses portes au public - Lannion

Pour la deuxième fois de l'année et durant tout un week-end, l'école Diwan de Loguivy-Lès-Lannion à permis à plusieurs familles de venir découvrir son fonctionnement et son enseignement particulier. Le vendredi, les classes se sont ouvertes au grand public. Dimanche, une grande kermesse a rassemblé les parents d'élèves. Chants en breton et en anglais, vente de livres, pêche à la ligne et grand repas ont malheureusement été un peu ennuyés par le mauvais temps.

Ces moments de portes ouvertes et de fêtes sont importants et très présents à l'école Diwan. En effet, les bénéfices tirés de ces manifestations permettent le bon fonctionnement de cette école associative libre et gratuite. « L'investissement des parents est aussi très important. Il est nécessaire même. Il permet en grande partie, le bien être éducatif de leurs enfants », précise Jocelyne Ravet, directrice de Diwan Lannion.

Grâce à ce type d'événements, l'école Diwan de Loguivy-Lès-Lannion recueille 20 000 € par an, qui permettent de financer cinq postes éducatifs ainsi que des activités pour les enfants.

[Ouest-France du 15 juin 2011]

Rappels historiques

"La Raison" (revue des Libres Penseurs) : Diwan, une école qui vient de loin

Selon l’ouvrage « Diwan 20 ans », la genèse des écoles Diwan remonte à 1942 avec l’ouverture à Plestin-Les Grèves, non loin de Lannion d’une école en breton. Cette école est dirigée par Yann Kerlann qui après la mort de Yann Sohier a été le responsable d’Ar Falz, ce mouvement qui regroupait les instituteurs publics partisans de l’enseignement du breton.
Cette première école Diwan est fréquentée par les enfants des dirigeants du Parti National Breton pro-nazi, et financée par la Bezen Perrot (formation militaire issue du même PNB, et qui portait l’uniforme SS).

Mais son existence sera éphémère : un an. Et son initiateur Yann Kerlann, se verra condamné à "l’indignité nationale à vie" à la libération.
« La République n’est pas toujours tendre pour les pionniers de l’Éducation nationale. » (dixit Jean-Charles Perazzi, in « Diwan 20 ans », Coop Breizh, 1998, p. 16)

"Combat communiste" Guy Martin, 15 nov 2001 : Les langues régionales, leur légitimité et leurs limites

A Quimper une manifestation a été organisée en faveur de l’intégration dans l’Éducation nationale des écoles Diwan. Le PC, le PS, les Verts y participaient au côté de l’Union démocratique bretonne.

S’agissait-il de défendre des libertés menacées et en l’occurrence, le droit d’étudier et de parler Breton ? Non. Ce droit est acquis. Comme pour l’Alsacien, le Basque, l’Occitan et comme cela est légitime, pour le Corse.

Il s’agit d’introduire au sein de l’Éducation Nationale et aux frais de toute la nation un système scolaire qui exclut la langue française, langue de la République (dans toutes nos constitutions) et qui a joué un rôle déterminant dans la cohésion nationale. Ayons en mémoire l’isolement langagier de la Bretagne, ces conscrits bretons, ces travailleurs bretons qui ne savaient que bretonner, et de ce fait, hors de leurs deux départements, étrangers dans notre commune patrie.

L’association Diwan, fait significatif, n‘avait pas répugné à donner à une des ses écoles le nom d’un collaborateur notoire des nazis, Ropars Hamon, elle dut y renoncer devant la réprobation massive des Bretons qui n’ont pas oublié leurs Résistants d’Argoat et d’Armor. Les écoles Diwan pratiquent ce qu’on appelle l’immersion, non seulement tous les cours se font en Breton mais le Breton est la langue de communication dans les réfectoires, les cours de récréation, les conseils de classes... Le Français n’est pas même une langue étrangère, c’est une langue interdite.

Jack Lang qui manifeste beaucoup plus d’attention pour les écoles Diwan que pour ses électeurs de Blois ou de Paris, a signé le protocole d’intégration, le Conseil d’Etat a commandé d’y surseoir avant de se prononcer sur le fond dans quelques mois. Il ne s’agit pas d’évincer les langues dites régionales. Mais il s’agit encore moins d’en faire le cheval de Troie des religions et des indépendantistes corses, bretons et autres. En faisant du Français une langue exogène, ils visent à justifier à terme l’éviction des fonctionnaires de l’Etat qui ne parlent pas le dialecte du cru. Ils sont en définitive xénophobes... à l’égard de la France.

Certes ces langues ont leur place dans le système éducatif national pour ceux qui souhaitent en faire l’apprentissage, des richesses linguistiques et culturelles. Mais au-delà, hola !

 

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4 juin 2011 : Yann Le Tensorer et Denis Orjol quittent (la direction) du PCF Lannion

Dans un communiqué, Yann LeTensorer et Denis Orjol, anciens membres du bureau de la section de Lannion du PCF expliquent « pourquoi nous tournons la page ». « Après avoir mûrement réfléchi, nous avons décidé de démissionner des responsabilités que l'on nous avait confiées au sein du Bureau de la Section de Lannion du PCF », entament les deux hommes.

« Seul le Front de gauche ... »

« Nous avons oeuvré depuis les "collectifs antilibéraux" au rassemblement des forces qui se réclament de la transformation sociale, refusent l'accompagnement du capitalisme pour sortir d'une crise qui s'aggrave. Nous nous étions prononcés alors pour une candidature commune non issue des rangs du PCF. Lors des élections régionales en soutenant la liste conduite par Gérard Perron, nous étions dans la continuité de la démarche du «Front de Gauche» - initiée à l'occasion des élections européennes - visant à bousculer la gauche en proposant une véritable alternative politique de gauche en rupture avec le libéralisme. Face à la crise globale du capitalisme (économique, écologique, politique), la gauche en Europe n'est pas à la hauteur. Les partis socialistes ou sociodémocrates sont incapables de répondre à ces défis. En France, seul le Front de Gauche peut incarner une alternative politique crédible ».

« Frilosité» des camarades

Mais pour que le Front de gauche « se déploie à une échelle nouvelle », poursuivent Yann Le Tensorer et Denis Orjol, il faudrait qu'il « s'étende bien au-delà des forces qui le composent actuellement. (...) C'est parce qu'à Lannion, nous sentons une certaine frilosité de la majorité des communistes, au lieu d'une forte volonté d'aller dans ce sens avec audace que nous laissons à d'autres camarades le soin d'animer le collectif du PCF ».

 

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13 avril 2011 : L'avenir de l'agriculture bretonne en débat

La Bretagne digère de plus en plus mal ses algues vertes. Tout le monde dans la région s’interroge sur l’avenir d’un modèle agricole et d’élevage intensif que les récentes polémiques sur les pollutions maritimes ont révélé.
Réfléchir à un « pacte agricole breton » qui associe les acteurs du monde agricole mais aussi les habitants, c’est le sens de la concertation lancée au début de l’année, jusqu’au 24 juin, par les élus de la région.
Jean-Yves Le Drian, le président du conseil régional, constate qu’au fil du temps « le fossé s’est creusé entre les uns et les autres, les liens se sont distendus et le dialogue s’est parfois rompu ». « Quel avenir pour l’agriculture en Bretagne ? Certainement sombre si aucune alliance n’est nouée entre les Bretons », souligne-t-il.
Dans une société où les attentes de protection de l’environnement, de qualité de l’alimentation, de préservation des paysages et du cadre de vie se font de plus en plus fortes, la question est de conforter le poids de la première région agricole française, en proie à une grave crise, économique (chute des cours, non-remplacement des exploitations…) et de considération. Au cours de la première phase de concertation, plus de 14000 connexions ont été enregistrées sur le site dédié http://agriculture.bretagne.fr.

 

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29 mars 2011 : Cantonales 2011 - Le vote communiste dans le Douaisis

Le Douaisis et le Parti communiste : une « tradition révolutionnaire » qui ne date pas d'hier

Alain Bruneel qui s'empare du canton de Douai-Sud, Charles Beauchamp élu dès le premier tour dans le canton d'Arleux... Le Parti communiste est le grand gagnant de ces élections dans le Douaisis, où seul le canton de Douai Nord-Est demeure dans le giron du Parti socialiste. Le bassin minier continue d'aimer la couleur rouge. Et ça ne date pas d'hier.

Dès sa création en 1920, le Parti communiste rallie à sa cause de nombreux élus du bassin minier. Un exemple ? Sur les vingt-huit maires socialistes que compte le Douaisis, dix-sept décident de rejoindre les rangs de la Section française de l'Internationale communiste (le premier nom du Parti communiste). « L'implantation du PCF dans le bassin minier est bien sûr liée à l'industrialisation, et à la présence forte d'organisations syndicales révolutionnaires dans les entreprises », explique Charles Beauchamp. Dans l'immédiat après-guerre, le Parti communiste est le premier parti de France. « Trois quarts des communes de l'Arleusis ont eu, à une période donnée, un maire communiste. » À cette époque, le PCF était doté d'écoles de formation « organisées, structurées », qui permettaient l'émergence et la formation de nouvelles générations de militants. « Il existait plusieurs niveaux d'école. Certains militants étaient envoyés à Paris pour y suivre des formations poussées qui duraient quatre mois. Ces formations ont existé jusque dans les années 70 à 80. Ensuite, la direction nationale a fait l'erreur d'abandonner cette politique de formation des cadres. » En revanche, dans le Douaisis, on a toujours essayé de la faire perdurer, vaille que vaille. « On propose toujours des sessions de formation sur l'histoire du PC, sur le marxisme... » Histoire d'assurer la relève dans les rangs des militants.

Après l'éclatement du bloc de l'est, la direction nationale du PCF s'est engagée vers davantage de consensus, de compromis avec les autres partis. Résultat : depuis trente ans, le PCF enchaîne les déroutes électorales. « Depuis le congrès de Martigues (NDLR, en mars 2000) , il n'y a plus de démarche programmatique au PCF, déplore M. Beauchamp. La direction nationale a décrété à cette époque : on ne propose plus rien, et on fait avec les partis au pouvoir. » À l'inverse, dans le Douaisis, des élus comme Charles Beauchamp, Jean-Jacques Candelier, Jacques Michon, Alain Bruneel (pour ne citer qu'eux) ont toujours continué de clamer des idées fortes, tranchées, dans la tradition révolutionnaire du parti.

Le Douaisis cultive d'autres différences par rapport à la ligne de la direction nationale du PCF. Ici, on continue d'organiser les cérémonies de remise de cartes du parti. « J'en ai encore organisé une en début d'année. Ma section d'Arleux compte 160 adhérents. Et le plus jeune, qui nous a rejoints en février, a 16 ans ! » Les militants s'efforcent également de maintenir le plus possible les actions de porte-à-porte, « le meilleur moyen de discuter avec les gens et présenter nos idées ». Les élus ont été très présents aussi lors du débat sur le traité constitutionnel européen. « Dans le canton d'Arleux, on a organisé une réunion publique dans toutes les communes, sans exception. »

Autre facteur qui compte : la présence des élus dans les conflits sociaux, les manifestations pour défendre les emplois, les services publics... « C'est en étant le porteur des colères et des espoirs des gens qu'on est dans son rôle d'élu. Dans le Douaisis, il y a une tradition révolutionnaire de très longue date. C'est toute l'histoire du Douaisis qui amène les militants à s'inspirer du passé pour poursuivre les luttes sociales. »

ANNE-LISE TENEUL

 

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23 mars 2011 : Canton de Rostrenen. Finalement un duel Guéguen-Perrot

Ce n'est pas une triangulaire, mais un duel entre Alain Guéguen (PS) et Fabienne Perrot (UPCA) qui se tiendra dimanche, au second tour des cantonales. Ange Herviou a retiré sa candidature sans donner de consignes de vote pour autant !

« Suite à une longue concertation de notre collectif de campagne et à une réflexion approfondie de la situation, fidèles à nos convictions de gauche, nous décidons de ne pas provoquer une triangulaire. Nous nous retirons donc de ces élections ». Ange Herviou, conseiller général sortant communiste, a, ainsi, annoncé qu'il se retirait du deuxième tour des cantonales. Mais il n'a pas donné de consignes de vote pour autant et n'a pas appelé à élire le socialiste Alain Guéguen qui a obtenu 40,18% des voix, dimanche.

« OPA » d'A. Guéguen sur l'électorat de droite

Pourquoi ? Ange Herviou, qui a recueilli 28,58% des voix au premier tour et sa remplaçante, Marie-Élise Jaffré, estiment, en effet, « qu'il y a eu un fort transfert des voix de l'électorat de droite sur Alain Guéguen. Ce phénomène, déjà constaté en 2004, n'avait pas abouti à faire battre le candidat communiste ». Cette fois, la stratégie d'Alain Guéguen va-t-elle réussir ? En tout cas, Ange Herviou et sa remplaçante dénoncent les manoeuvres employées par le candidat socialiste pour se faire élire. « Premièrement, il n'y a pas eu d'accord départemental pour un candidat commun sur le canton de Rostrenen, comme à Saint-Nicolas-du-Pélem, Alain Guéguen n'ayant jamais accepté son échec de 2004. Deuxièmement, celui-ci n'a jamais employé le terme « gauche » dans ses documents de campagne. Enfin, la composition de comité de soutien a laissé interrogatif plus d'un électeur. Il correspond au lancement d'une véritable OPA sur l'électorat de droite. D'où, d'ailleurs, le faible résultat de la candidate de droite à Plouguernével, commune de son remplaçant. Il pose question. Fabienne Perrot, soutenue par l'opposition départementale, n'y a obtenu que 20% des suffrages. »

Report ou abstention ?

Dans ces conditions, Alain Guéguen bénéficiera-t-il du report intégral des voix d'Ange Herviou ou s'oriente-t-on vers un fort taux d'abstention ? Personne n'ose imaginer que la mésentente à gauche profitera à la candidate de droite !

 

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18 mars 2011 : Nucléaire militaire. La base de l'Ile-Longue constitue-t-elle un risque ?

Et le militaire ? La catastrophe japonaise a légitimement ravivé le débat de la sécurité des installations nucléaires. La base de l'Ile-Longue, en presqu'île de Crozon (29), constitue-t-elle un risque ?

L'Ile-Longue abrite quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) contenant chacun une centrale nucléaire en miniature qui assure l'alimentation et la propulsion du navire à l'aide d'un combustible nucléaire dimensionné. Combien de ces petites centrales nucléaires sont en activité au même moment au port base ? Une voire deux au maximum, si l'on part du principe que la France maintient en permanence à la mer l'un de ses quatre SNLE et qu'au moins un autre est en entretien de plus ou moins longue durée.

Secrets missiles

Mais l'arsenal nucléaire militaire brestois ne se limite pas aux chaufferies des sous-marins que les autorités estiment 100 fois moins puissantes qu'un réacteur civil EDF. Les 16 missiles qui équipent chaque sous-marin de la force de dissuasion sont également nucléaires (*). De véritables petites fusées Ariane truffées de carburant et de multiples têtes atomiques. Assemblées, manipulées, stockées à Guenvenez (le site industriel ultra-sécurisé à 4km de l'Ile-Longue), ces armes nucléaires voyagent des sous-marins à ce site de maintenance et de stockage. Les impressionnants bâtiments entendent répondre aux normes les plus drastiques en matière de sûreté nucléaire. Incident radioactif, attentat... Leur taille et leur dimensionnement montrent que la menace est parfaitement prise au sérieux. Même si les autorités ne cessent de rappeler que le risque autour des missiles nucléaires est minime de par les procédures et les technologies utilisées. Mais quels sont les risques connus autour de ces missiles? «Au pire, une explosion de carburant entraînant une pulvérisation d'une partie avant de missile pourrait entraîner une dispersion de plutonium en morceaux ou en poussières qui retomberaient au sol dans un rayon estimé, au maximum, à trois kilomètres. Le risque se limiterait à l'explosion en elle-même, au contact et à l'inhalation de ces fragments radioactifs», expliquaient les autorités dans nos colonnes, le 30avril 2008, au lendemain d'un exercice largement couvert par la presse.

Plans d'évacuation

Mais « Pas de risque majeur pour la population ! », à entendre les autorités qui organisent cependant régulièrement des procédures d'évacuation et divers exercices au profit des populations locales. « Ce qui n'empêche pas la Royale d'appliquer (au moins) les mêmes normes de sécurité que pour les sites d'EDF. Et que 26.000 Toulonnais pourraient potentiellement être évacués », lisait-on, mercredi, dans VarMatin, au sujet des chaufferies nucléaires des sous-marins d'attaque et du porte-avions. À propos des réacteurs nucléaires des sous-marins, les militaires rappellent que la technologie utilisée, tout comme le combustible, n'a aucun rapport avec le risque et l'intensité d'une centrale civile classique. Mais impossible de réactualiser précisément la situation du nucléaire militaire à la pointe bretonne, en plein renouvellement de l'arme de dissuasion (passage du M45 ou M51). Impossible également de savoir si les modalités ont changé, si le risque a évolué avec une arme de nouvelle génération de plus forte puissance, si les procédures ont évolué...

Le silence radio est entretenu par le ministère de la Défense qui a « momentanément » décidé de ne pas répondre à la question du militaire nucléaire, « dans un contexte d'accident civil au Japon ».

(*) Les seize missiles embarqués à bord d'un SNLE seraient susceptibles de délivrer une puissance 1.000 fois supérieure à la bombe d'Hiroshima. Le parc de missiles nucléaires gérés à l'Ile-Longue serait d'une cinquantaine d'éléments, soit 3.000 à 4.000 Hiroshima.

Stéphane Jézéque


 

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24 février 2011 : Les avocats opposés à la vente du tribunal de Lannion

Le tribunal, transformé en quelconque bureau, hôtel ou boutique ? Pour la plupart des avocats du secteur, qui ne désespèrent pas qu'il rouvre un jour, l'idée est inacceptable.

Quel avenir pour le tribunal de Lannion ? Rayé de la carte judiciaire, l'an dernier, par l'ancienne Garde des Sceaux, Rachida Dati, le Palais de Justice est à vendre. Le département, propriétaire des murs désaffectés, cherche depuis un acquéreur. La mairie, approchée, s'est dite intéressée (Le Télégramme du 12janvier) et discuterait actuellement le prix. Pour la Ville, racheter ce patrimoine (600m² de bâti) pour mieux le céder, ensuite, à un promoteur privé de son choix, est le plus sûr moyen de garder la main sur l'aménagement de l'hyper-centre. Une situation et une position de principe qui restent en travers de la gorge des avocats locaux. Dans un communiqué reçu hier, onze d'entre eux (*) montent au créneau, plaidant pour un maintien sous giron public. Ils avancent un argumentaire en trois points.

« Pas une salle de danse »

« Cet immeuble a été construit pour abriter une juridiction et non quelconque bureau, hôtel ou boutique, sa structure et ses aménagements étant bien spécifiques, contenant en particulier, une salle d'audience que nul ne souhaite voir transformer en salle de danse», avance d'emblée le collectif. «Rien ne dit que la réforme de la carte judiciaire, et en conséquence, la disparition du tribunal d'instance de Lannion, est immuable; ce qu'un gouvernement a défait pouvant être refait par un autre », poursuivent les avocats qui vont plus loin dans leur réflexion.

Y transférer la Maison de la Justice ?

« Il est constant que l'immeuble abritant la Maison de la Justice et du droit sera démoli dans un avenir plus ou moins proche, dans le cadre de la restructuration du quartier de Nod-Huel. Un autre lieu devra être trouvé, qui pourrait être le Palais de Justice, avec pour perspective,leretour du tribunal », avancent-ils. « En conséquence, concluent les avocats, il est demandé que le Palais de Justice ne fasse l'objet d'aucune vente à une personne privée, ce qui signifierait une renonciation définitive d'une juridiction à Lannion ».

(* ) Le texte est signé de maîtres Debreu-Milon, Lespagnol, Menou-Lespagnol, Nicol, Papion, Perpoil, Prat, Querrien, Raclot, Ropars et Segura.

Arnaud Morvan

 

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17 février 2011 : Michele Picard (PCF) vent debout contre les soubrettes de ménage

La maire de Vénissieux s’indigne contre la récente création à Lyon d’une entreprise, proposant contre rémunération, les services de jeunes filles.
La tâche de ces femmes, étudiantes, sans emploi ou à la recherche d’un complément de revenu, consiste à effectuer des tâches ménagères en tenue sexy chez des clients.

Une exploitation de la misère des femmes pour Michèle Picard, qui va même plus loin. « Ce sont des soubrettes. C’est une image rétrograde : celle de la femme servile, de la femme-objet. C’est une forme de racolage et de prostitution, s’insurge l’élue communiste. Je ne suis pas choquée pour être choquée. je ne suis pas une Mère La Morale. Quand des jeux coquins se passent derrière une porte entre deux adultes consentants, sans rétribution, cela ne me pose aucun problème. Dans le cas de figure de Sensual Clean Service, c’est de la prostitution. »

Un débat que Michelle Picard souhaite relancer en s’appuyant sur le cas précis de cette singulière société de services. « Il y a un débat sur la prostitution actuellement. Si on ne porte pas ces questions-là maintenant, quand les porterons-nous ? Faut-il légaliser la prostitution, faut-il pénaliser le client, même celui qui passe par internet ? » interroge-t-elle. « La mise en péril de la dignité de la femme et l’exploitation humaine me pose un problème dans cette histoire. »

La maire de Vénissieux a également à fait part de son indignation à certains élus par voie de missive. On compte parmi eux le Premier ministre François Fillon et le ministre du Travail Xavier Bertrand.

 

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17 février 2011 : La campagne qui trouble les campagnes

À la veille du Salon de l’agriculture, le réseau France Nature Environnement (FNE) avait décidé de dénoncer les excès de l’agriculture intensive via une série d’affiches. Étaient visés les OGM, l’élevage intensif, ainsi que les pesticides. Six panneaux au total, qui devaient être placardés dès mardi dans trois grandes stations du métro parisien. Las, à l’heure dite, seulement trois des six affiches étaient visibles dans les couloirs. Exit celle montrant un petit garçon jouant au milieu d’algues vertes, ciblant la responsabilité des élevages intensifs de porcs. Exit aussi celle présentant un amas de ces mêmes algues et titrée « Arrêtez vos salades ». Dernière absente, enfin, un pastiche du film Kill Bill, de Cantin Tarantino, revu à la sauce apicole, montrant un bidon jaune tatoué d’un masque à gaz et rebaptisé « Kill Bees » (abeilles, en anglais).
Du côté de Métrobus, régie publicitaire de la RATP, on plaide l’absence d’autorisation du réalisateur américain ainsi qu’un trop plein d’agressivité vis-à-vis des éleveurs. Du côté de FNE, on dénonce une censure. « Ces questions restent taboues », estime Bruno Gentil, président du réseau, alors que deux interprofessionnelles agricoles avaient déjà tenté, en vain, de faire interdire la campagne en amont. « Nous visons le modèle agricole intensif, non pas les agriculteurs, dont beaucoup, nous le savons, sont victimes de ce modèle », rappelle encore Bruno Gentil, qui conclut : « Alors que les objectifs du Grenelle connaissent un coup de mou, nous souhaitions relancer le débat. »
C’est pourtant son absence que déplorent, pour leur part, certains syndicats agricoles. Jeunes agriculteurs parle ainsi « d’un buzz médiatique où les seuls accusés sont les paysans », dont beaucoup travaillent pourtant à de meilleures pratiques. Où l’on se prend à souhaiter une campagne commune, qui permettrait de dire les choses tout en évitant l’amalgame.

Marie-Noëlle Bertrand

14 février 2011 : Vacances et algues vertes - Une campagne d’affichage choc contre l’agriculture intensive

Un enfant en maillot de bain jouant sur une plage jonchée d’algues vertes avec ce slogan, « Bonne vacances », un homme semblant jouer à la roulette russe avec un épi de maïs pointé sur la tempe en guise de revolver, affirmant que les OGM, « c’est sans danger », c’est le ton très provocateur d’une campagne d’affichage lancée par le mouvement France Nature Environnement. Une vingtaine d’affiches dans le métro parisien seront installées demain et devraient un peu gâcher l’ambiance du Salon de l’agriculture, dont les portes s’ouvrent samedi 19 février. Ce ton, peu habituel pour cette fédération qui compte 3000 associations, a pour objectif de faire prendre conscience des conséquences désastreuses de l’agriculture intensive sur l’environnement, notamment de l’élevage de porcs sur les cours d’eau en Bretagne. Pour sensibiliser sur ces questions, FNE a prévu d’organiser aussi un salon de l’agriculture « off ».

Maud Dugrand

 

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6 février 2011 : Moins de 4 Français sur 10 croient en Dieu, selon un sondage

PARIS — Moins de quatre Français sur 10 croient en Dieu, selon un sondage publié dimanche par le Parisien/Aujourd'Hui en France et réalisé à l'occasion de la prochaine sortie du film "Qui a envie d'être aimé ?".

Selon cette enquête de l'institut de sondage Harris Interactive, les croyants (36%) sont légèrement plus nombreux que les athées (34%) en France. Le dernier tiers de la population française (30%) se divise en 22% de personnes qui ne savent pas si elles croient en Dieu mais se posent la question, tandis que 8% ne savent pas mais ne se posent pas la question.

Les catégories professionnelles aisées (36%) ont davantage la foi que les moins favorisées (29%) et les femmes sont également plus croyantes que les hommes.

Selon le quotidien, le sondage révèle aussi que "5% de ceux qui affirment ne pratiquer aucune religion croient tout de même en Dieu" et que "34% des sondés qui se disent catholiques avouent ne pas croire en Dieu".

L'enquête a été réalisée en ligne du 24 au 25 janvier pour l'édition dominicale du quotidien et l'association Alpha sur un échantillon de 1.051 individus issus de l'access panel Harris Interactive, selon la méthode des quotas.

"Qui a envie d'être aimé?", qui sortira mercredi sur les écrans, est l'histoire de la conversion d'un homme à l'âge de 40 ans, par la réalisatrice Anne Giafferi.

 

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3 février 2011 : Robert Hue, candidat à la présidentielle ? "Sait-on jamais"

L'ancien numéro un du PCF souhaite une candidature commune de toute la gauche face à Nicolas SarkozY. Il n'a par ailleurs pas formellement exclut d'être candidat en 2012.

Interrogé sur France 3 à l'issue de la séance de questions au gouvernement, Robert Hue s'est dit "pour une candidature commune mais pas dans n'importe quelles conditions". L'ancien leader du PCF, qui a quitté le parti en 2009 pour fonder le Mouvement unitaire progressiste (MUP), souhaite que la gauche toute entière se rassemble face à Nicolas Sarkozy.

Selon lui, "la position du Front de gauche et de Jean-Luc Mélenchon est une position de division", leur campagne "va se faire contre le PS". Et ce dernier "va désigner un candidat socialo-socialiste alors qu'il faut un candidat de toute la gauche".

Et d'ajouter : "Aujourd'hui, il faut penser aux formations plus modestes, les radicaux, les républicains et citoyens, les progressistes[...]." Quant à une éventuelle candidature Hue en 2012, "sait-on jamais", glisse-t-il ...

 

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30 janvier 2011 : Les usagers de Savidan veulent une réhabilitation sur place

Suite à la décision de fermer la salle de conférences, un collectif d'usagers vient de se créer et demande une réhabilitation sur les mêmes lieux.

« Savidan, c'est un lieu unique »

Les usagers du centre Savidan sont très nombreux. C'est le lieu habituel de réunion des associations, syndicats, partis politiques de Lannion. Il n'a donc pas fallu longtemps pour que se constitue un collectif des utilisateurs, suite à l'annonce du maire de fermer, au 1ermars, la salle des conférences, pour des raisons de sécurité. «On est bien conscient du problème de sécurité et on trouve normal que le maire prenne cette mesure de fermeture», déclare Michel Blin, l'un des animateurs de ce collectif.

Rencontre avec le maire

Qui a rencontré, vendredi, le maire, pour lui faire part de ses demandes: d'une part, que les associations, syndicats et partis politiques, continuent de bénéficier d'un lieu de réunion gratuit au centre-ville, pendant la période transitoire qui s'ouvrira le 1ermars; d'autre part, que la ville privilégie la réhabilitation du centre Savidan sur place, de préférence à l'aménagement d'un nouveau complexe sur un autre site. Concernant la période transitoire, «le maire nous a assuré que nous pourrions avoir une salle gratuitement, avec un écran et un vidéo-projecteur comme aujourd'hui», relate Michel Blin. Comme il l'avait déclaré lors d'une conférence de presse lundi (Le Télégramme de mardi), Christian Marquet a indiqué avoir trouvé 95% de solutions de relogement via les autres salles de Savidan, la mezzanine des Ursulines, l'ancienne bibliothèque et la chapelle Sainte-Anne. «Mais le planning sera très serré», s'inquiètent les utilisateurs. D'autant que cette situation transitoire devrait durer deux à troisans. Pour la suite, le maire a confirmé au collectif qu'un groupe de travail composé d'élus de toutes tendances allait réfléchir à un nouveau projet, sur le site de Savidan ou à Sainte-Anne, voire en associant les deux. Pour aboutir avant la fin du mandat, en 2014.

Rester à Savidan

« Il faut rester à Savidan », martèle le collectif. Qui énumère les avantages à ses yeux: la taille du complexe, la possibilité d'organiser une manifestation dans plusieurs salles, la proximité du parking des Ursulines et du centre-ville. « À Savidan, on peut recevoir dignement 150 ou 200 personnes. On ne se moque pas des gens, souligne Jean-Pierre Scheer, de l'association Survie. Dans d'autres villes, c'est beaucoup plus complexe de louer une salle avec un vidéo-projecteur. Et ce n'est pas gratuit. ». Certains déplorent de ne pas être associés à la réflexion municipale. « J'aurais préféré un groupe de travail où les associations seraient représentées. Quand j'entends des rumeurs de projet immobilier, cela m'inquiète », déclare Patrice Desclaud, président de l'Amih. Mais qui s'exprime là à titre personnel.

Jean-Luc Le Roux

25 janvier 2011 : Salle Savidan et place du Centre - « Des imprévus »

Un contrôle sans appel contraint la salle de conférences du centre Savidan à fermer. Des câbles électriques retardent les travaux place du Centre. Autant d'imprévus à gérer pour les services de la Ville.

La visite de la commission de sécurité remonte à fin novembre. Et le verdict de non-conformité des voies d'évacuation pour la salle de conférences du centre Jean-Savidan en cas d'incendie, a été très vite connu et confirmé par le sous-préfet. «Si j'ai tardé à communiquer, c'est que je voulais d'abord trouver des solutions de relogement pour les associations utilisatrices», explique le maire de Lannion, Christian Marquet. «Et puis... la salle reste ouverte jusqu'au 1ermars.» «Mon unique préoccupation, c'est la sécurité des personnes», poursuit le maire. «En cas d'accident, ma responsabilité serait engagée. La loi prévoit jusqu'à 5 ans d'emprisonnement... Imaginez, si je n'avais pas décidé de fermer les écoles lors de l'épisode neigeux, et que la toiture du gymnase Le Goffic se soit effondrée quand des élèves se trouvaient à l'intérieur...»

Articuler Savidan et Sainte-Anne

Concernant les usagers de la salle Savidan: «95% des solutions sont trouvées. Ne reste qu'à reloger l'Université du temps libre - nous sommes en discussions avec la Région pour l'utilisation de l'amphi du lycée Le Dantec - et les réunions politiques drainant plus de 200 personnes. Un groupe de travail est chargé de réfléchir aux articulations entre Savidan et Sainte-Anne. Restructurer Savidan pour les réunions usuelles et bâtir une salle de conférences de grande jauge à Sainte-Anne? Tout regrouper dans les 3.000m² dont nous disposons sur deux étages à Sainte-Anne? Nous n'avons pas d'idée préconçue. Mais ce dossier devra être bouclé avant la fin du mandat.» Autre sujet qui délie les langues: la prolongation des travaux place du Centre, jusque début novembre, avec une coupure les deux mois d'été. «Deux mois de décalage, dus à un complément de travaux requis par ERDF. Il faut changer un câble moyenne tension qui part du quai d'Aiguillon vers Savidan via la place du Centre, et plusieurs câbles basse tension. Ce n'était pas prévu, on est obligé de le faire sinon on risquerait de se retrouver à un moment sans courant».

Des gros trous... pour ne pas y revenir

Toucher aux réseaux est toujours une opération délicate. «On agit par phasage pour occasionner le moins de gêne possible et laisser la place accessible, pour partie, à tout moment. Dans quelques jours, nous recevrons les commerçants, lesquels pourront émettre leurs propositions en vue du comité de pilotage du 14février», dixit Christian Marquet, conscient que l'allongement des travaux peut être mal vécu. «En même temps, l'idée est d'intégrer les interventions sur les réseaux dans notre programme travaux, pour ne pas avoir à revenir l'an prochain refaire des trous.»

Valérie Cudennec-Riou

 

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21 janvier 2011 : « Personne ne propose de primaires au Front De Gauche » - Interview de Christian PICQUET (Gauche Unitaire)

Jean-Luc Mélenchon candidat pour 2012 : vous ne devez pas être étonné ...
Non, cela fait un moment que la discussion sur les candidatures est ouverte au Front de gauche. Sans crispation outrancière. Le PCF avait ouvert un appel à candidatures, André Chassaigne a dit sa disponibilité. Jean-Luc Mélenchon officialise maintenant sa mise à disposition auprès du Front de gauche. Son annonce permet d’accélérer notre travail collectif pour nous mettre en ordre de bataille pour 2012. Nous devons travailler pour proposer un candidat à la présidentielle, des candidats aux législatives et une méthode pour une campagne collective. Il est important que le Front de gauche s’identifie par sa diversité.

Cela signifie-t-il que vous voulez accélérer le calendrier pour choisir le candidat Front de gauche ?
Gauche unitaire tiendra son congrès les 4, 5 et 6 février, au cours duquel nous discuterons de la tenue d’un vote, probablement au début du printemps, sur les candidatures. Il nous faut évidemment tenir compte des rythmes de décision de chacun.
D’ici la décision finale, à partir du programme partagé que nous sommes en train de finaliser, le Front de gauche doit porter le débat en direction de toute la gauche sur les choix politiques. Face à l'exaspération populaire contre la droite, à la révolte contre le système libéral, une partie de la gauche paraît tétanisée, encore prête à accompagner ce système en faillite. Le peuple de gauche est décontenancé par ces atermoiements et la logique délétère des primaires au PS.

Vous aussi devrez départager plusieurs candidats. Une sorte de primaire du Front de gauche, en somme ?
Personne ne propose des primaires au Front de gauche, on ne veut surtout pas entrer dans ce mécanisme de casting. Les primaires du PS impliquent une prise de distance des candidats avec leur parti. Cette mise en sène du choc des egos est profondément dépolitisante. C’est la négation de la politique comme aventure collective. Au Front de gauche, nous débattrons pour savoir qui réunit le plus de qualités pour porter le plus fort possible notre parole et incarner notre dimension collective. Nous refusons la personnalisation et le présidentialisme.

Le PCF est-il vraiment prêt à renoncer à un candidat communiste à la présidentielle au profit de Mélenchon? Et vice-versa pour le PG ?
Depuis deux ans que le Front de gauche existe, on nous a toujours dit que nous allions éclater. Il y a inévitablement des débats, des frottements, des crispations, mais nous avons prouvé que nous pouvions surmonter ces difficultés. Nous allons traverser cette période sans problème. André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon ont indiqué leur choix de s’inscrire dans une ambition collective.
Et puis, nous abordons les élections de 2012, présidentielle et législatives, comme un «paquet». Le Front de gauche n’aura pas un candidat, mais des centaines. Personne n'y perdra. Il n’y a aucune raison de ne pas poursuivre notre démarche des européennes (2009) et des régionales (2010).

Mélenchon a dit vouloir s’adresser «à d’autres», comme «ceux du NPA». Un rapprochement avec votre ancien parti est-il encore possible ?
Le NPA a un choix à faire. Est-ce qu’il privilégiera sa logique d’incantation et de dénonciation du reste de la gauche, est-ce qu’il maintiendra sa position d’isolement gravissime? Ou acceptera-t-il enfin de s’inscrire dans une construction pluraliste pour changer la donne à l’intérieur de la gauche? Nous verrons mais les déclarations de ses dirigeants ne me laissent pas très optimiste et je déplore tout ce qui concourt à disperser les énergies.

 

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18 janvier 2011 : La LGV Bretagne-Pays de Loire attribuée à Eiffage

Réseau ferré de France (RFF) a annoncé ce mardi avoir retenu le groupe Eiffage pour le financement, la conception, la construction et l'entretien de la future ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne-Pays de la Loire, marché estimé à 3,4 milliards d'euros.

C'est le groupe Eiffage qui a emporté le grand chantier de la ligne LGV Bretagne-Pays de Loire, pour l'ensemble du projet estimé à 3,4 milliards d'euros, annonce ce mardi RFF. Bouygues et Vinci - tous deux à la tête de groupements - étaient également sur les rangs pour mener à bien ce chantier qui porte notamment sur la construction de 182 kilomètres de lignes nouvelles entre le Mans et Rennes.

L'objectif, à l'horizon 2016, est de permettre aux trains de rouler à 320 km/h sur l'ensemble du trajet, de gagner 37 minutes entre Paris et Rennes et de ramener à moins d'une heure et demie la durée totale du parcours entre ces deux villes.

Le contrat, d'une durée de 25 ans, est de type partenariat public-privé. Eiffage touchera pendant 25 ans des loyers fixes de RFF, qui restera exploitant. L'Etat et les collectivités locales participeront à parts égales à l'investissement, pour des montants appelés à être déterminés début février.

La nouvelle ligne, un des grands chantiers du Grenelle de l'environnement, s'inscrit dans un projet ferroviaire plus vaste pour l'ouest de la France. A terme, l'ambition est de réduire à trois heures la durée d'un trajet Paris-Brest ou Paris-Quimper.

Vinci a décroché au printemps dernier auprès de RFF un autre grand chantier, celui de la LGV Tours-Bordeaux, qui pèse 7,2 milliards d'euros. Dans ce contrat de cinquante ans, de type concession, c'est le groupe de BTP qui percevra lui-même sur l'exploitation de la ligne des péages qu'il déterminera.

 

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12 janvier 2011 : La Ville de Lannion réfléchit à un rachat du tribunal

Quel avenir pour l'ex-tribunal de Lannion? Propriété du Département, l'édifice aux imposantes colonnes ne laisse pas indifférent la mairie. Alors que les négociations s'engagent, reste à savoir quelle vocation donner à ce patrimoine pas évident à réaménager.

«À vendre, tribunal, première main, bon état général, faire offre au conseil général des Côtes-d'Armor».
Cette petite annonce virtuelle ne figure pas encore dans les cahiers immobiliers du coin. Pour autant, un rien baroque, celle-ci n'est pas complètement farfelue. Propriété du Département et vieil héritage d'avant la décentralisation, l'édifice, qui date des années 1860, pourrait bien changer de main dans les mois qui viennent.

Bijoux de famille
Pour le conseil général, se débarrasser ainsi des bijoux de famille procède d'une logique évidente de «bonne gestion» des deniers publics: aucun intérêt pour la collectivité, en pleine cure d'austérité, de conserver des bâtiments désaffectés qui, dans la durée, coûtent bien plus qu'ils ne rapportent. Cela étant posé, encore faut-il trouver d'éventuels candidats au rachat. À Saint-Brieuc, l'ex-commissariat du centre-ville, passé dans le privé, a trouvé dernièrement une seconde vie en devenant hôtel de charme. À Elbeuf, en Normandie, le tribunal, qui appartient à la communauté d'agglomération de Rouen, s'apprête à passer sous le feu roulant des enchères, avec autant de projets d'aménagement à la clé. À Lannion, le tribunal, rayé de la carte judiciaire grâce aux bonnes oeuvres de Mme Rachida Dati, ex-garde des Sceaux, peut-il connaître pareil rebond ?

La mairie prête à faire affaire
La question est posée. Attentive, la ville de Lannion ne se dit en tout cas pas insensible au charme des vieilles pierres. Pour le maire, Christian Marquet, désireux de garder la main sur l'aménagement urbain, il convient de ne pas laisser faire n'importe quoi. Aussi, le moment venu, la collectivité pourrait-elle se présenter comme acquéreur «prioritaire» sur tout autre investisseur. Avec, dans l'idée, dans la foulée, non pas d'en faire une nouvelle salle municipale mais plutôt de revendre le bâti à un privé de son choix. Une déclaration d'intention qui rime avec négociations ? Si, à l'heure qu'il est, aucune des deux parties n'évoque de tractations avancées, ni de prix de vente négocié, on devine une volonté partagée de faire affaire. Un état d'esprit qui ne suffit pas à annoncer de but en blanc la future destination des 600m² de l'ex-tribunal. D'autant que le bâtiment, composé d'une salle d'audience et de multiples bureaux, nécessitera, quoi qu'il advienne, de larges réaménagements avant d'envisager une seconde carrière. Locaux commerciaux ? Futur restaurant ? Autres destinations ? Dans tous les cas, une révolution de palais.

Arnaud Morvan

 

Ouest France

21 janvier 2010 : "Pégase V" sur sa rampe de lancement

Les travaux vont débuter pour créer cette zone industrielle et tertiaire à l'est de l'IUT. À terme, elle s'étendra sur 43 hectares. Les premières entreprises pourraient s'y installer en 2011.

Pourquoi ? Comment ? Pégase V, ce sera où ?

Évidemment, pas bien loin des autres sites de Pégase du plateau : à l'est de la rocade nord-est de Lannion, au-delà de l'IUT et des locaux de Lannion-Trégor agglomération. « C'est en prolongement de la zone Pégase historique de Lannion », ajoute Joël Le Jeune, président de LTA. Cette zone s'étendra sur 43 hectares même si pour l'instant, l'agglo n'en possède que 25 et n'attaquera la 1re tranche « que » sur 12 hectares. Les terrains suivants seront achetés au fur et à mesure.

Pour quoi faire ?

Une zone purement industrielle et tertiaire, ni destinée à l'artisanat ni au commerce. Elle permettra d'accueillir des entreprises et de pouvoir répondre à d'éventuelles demandes à court terme, notamment sur des grands terrains. « Les derniers grands terrains disponibles ont été pour AIMB, derrière Alcatel. Nous sommes arrivés au bout du rouleau en grandes surfaces sur Pégase », explique Jean-Jacques Montfort, directeur général des services de l'agglo. Quelques contraintes d'architecture seront prévues pour les bâtiments industriels, histoire de ne pas mettre « n'importe quelles couleurs ou d'avoir des enseignes trop grandes », précise Joël Le Jeune.

À quand la première entreprise sur Pégase V ?

« On ne peut pas le dire... » Début 2011, les premières installations seraient techniquement possibles. Un chargé de mission prospecte actuellement dans le milieu économique « parce que ça ne fait pas tout d'avoir des terrains disponibles ». Celui-ci travaille avec l'Adit, Côtes-d'Armor développement, les chambres consulaires, Images et réseaux... Avec Newscape, le futur guide 3D aura aussi une vocation économique, si bien qu'un chef d'entreprise intéressé par une implantation dans le secteur pourra se faire une petite visite virtuelle.

Quels travaux en premier lieu ?

De février à avril, un grand giratoire sera construit sur la rocade, à hauteur du gymnase de l'IUT, partant d'un côté vers l'Ouest et le plateau Pégase, de l'autre vers l'Est et la première tranche de Pégase V. Il sera aussi réalisé un bassin de rétention de 11 215 m3. Durant cette étape, du 1er février au 9 avril, pas de circulation entre le rond-point du Rusquet et celui du Cruguil (zone de Kéringant). La déviation passera par la rue Saint-Pierre et l'avenue de la Résistance. D'ici l'été, un petit rond-point complétera le dispositif devant l'IUT, au croisement des rues Monge et Branly... qui, le temps du chantier, deviendront des impasses. Ensuite, une nouvelle voie transversale sur environ 700 m « permettra de soulager la circulation au Rusquet, et facilitera les choses pour aller vers Louannec et Trélévern », annonce Joël Le Jeune. Le grand rond-point marquant l'entrée de Pégase V aura aussi « un signal artistique fort, mais on n'a pas encore décidé quoi. »

Combien ça coûte ?

La 1re tranche de Pégase V s'élève à elle seule à environ 830 000 € HT : 518 000 € de l'agglo, 162 000 € de la Région et 150 000 € du département. Pour l'ensemble de cette zone, à terme, le montant est estimé à plus de 5 millions d'euros. Une enveloppe très rondelette donc, « phasée selon l'évolution économique ». Vivement la sortie de crise donc ...

Sylvie RIBOT